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Friday February 15, 2013 17:50 by José Antonio Gutiérrez D.
Traducido por Pascale Cognet http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=9185 Il est important aujourd’hui que toute la Colombie et le monde sachent ce qui se passe à La Marina. Il est extrêmement important d’accompagner les processus paysans de cette zone, d’autant plus que la lutte pour la terre est à nouveau à l’ordre du jour national. Il est fondamental de regarder à la loupe ce petit coin du Tolima où l’armée est en train de mener la guerre sale contre des proches des insurgés et contre toute expression de résistance et d’organisation paysanne. Dénoncer cette situation est aujourd’hui une façon d’entourer la famille Diaz et d’éviter que la guerre sale puisse continuer pendant des siècles et des siècles. Colombie-La guerre sale continue à La Marina (Chaparral, Tolima) : l’armée menace la famille DíazLe 2 février, le guérillero Giovanni Díaz “Carne Asada” ("Viande grillée") a été assassiné dans le hameau de Tulini, près du carrefour d’El Limon et de La Marina, dans la commune de Chaparral, État du Tolima. Les faits restent encore à éclaircir. En effet alors que les paysans du secteur disent qu’aussi bien le guérillero qu’un paysan en civil qui l’accompagnait ont été assassinés par balles par des paramilitaires qui circulaient à motocyclette, le Bataillon N° 17 « José Domingo Caicedo » de la Sixième Brigade a revendiqué la paternité de l’assassinat dans un rapport militaire, en disant que celui-ci aurait eu lieu, évidemment, au cours de « violents combats ». Il ne faut pas oublier que, dans le passé, plusieurs membres de ce Bataillon ont été désignés et certains d'entre eux même présentés à la justice pour leur appartenance à des groupes paramilitaires comme les « Urabeños » et les « Águilas Negras ». Outre les doutes sur le caractère véridique des faits relatés par le communiqué militaire, celui-ci contient des éléments particulièrement inquiétants. Le communiqué du Bataillon Caicedo révèle la véritable nature de la guerre sale qui sévit en Colombie contre les communautés paysannes et l’impact particulier qu’elle a sur la commune de Chaparral. On peut lire ce qui suit dans le communiqué : « Il faut souligner qu’alias Carne Asada fait partie d’une famille membre des FARC puisque son père alias Pompilio, son frère Enzo Diaz Bermudez, son oncle alias Arcesio et sa cousine alias Vanesa ont été capturés au cours des années précédentes pour des délits tels que rébellion, séquestration et extorsion ; à l’heure actuelle, les trois derniers sont derrière les barreaux et alias « Pompilio » a été libéré en 2010 ». [1]Ce qui frappe tout d’abord dans ce communiqué, c’est que c’est toute la famille du jeune assassiné qui est stigmatisée. Enfants, vieux, hommes, femmes, tous ceux qui portent le nom de Diaz deviennent des « membres des FARC» et par conséquent un objectif militaire. L’ex-inspecteur de police de La Marina, don Reinel Villabón n’exagérait pas en affirmant dans une interview récente que « le lieutenant Vélez avait déclaré tous les Garcia objectif militaire, parce que l’un d’entre eux avait pris le maquis avec la guérilla. C’est pourquoi, on recherche toute la famille Garcia, on les emprisonne, on les tue. Ils avaient déjà auparavant torturé et assassiné don Tiberio García dans le hameau de Brisas de San Pablo ». [2] Cette désignation de toute une famille comme objectif militaire n’est pas une pratique nouvelle et rappelle la triste pratique née pendant l’époque de la Violence de ne “même pas laisser la semenceˮ. Cela consistait en une volonté d’anéantissement total de tout ce qui pouvait avoir un lien avec « l’adversaire », allant même jusqu’à assassiner sa descendance, rayer de la surface de la terre tous ses liens filiaux. A ce sujet, Guzmán Campos, Fals Borda et Umaña Luna dans leur célèbre traité “La Violence en Colombieˮ (1962) écrivaient : “Pourquoi tuent-ils les enfants? Pour cette raison, pour « ne pas laisser même de semence » de la partie adverse (…) 'Ne pas laisser de semence' c’est refuser à l’homme de la partie adverse le droit à la procréation (…) Le crime est à son paroxysme lorsqu’il permet d’exterminer la femme en tant qu’initiatrice de vie et l’enfant comme concrétion suprême de l’amou r(…)’ Il faut atteindre l’ennemi là où cela fait le plus mal’; reprennent les dégénérés (…) Et qu’est ce qui fait le plus mal ? Réponse : 'la femme et les gniards, évidemment' ˮ[3] Ces pratiques n'ont pas pris fin après la clôture de ce premier cycle de violence. Cela se pratique encore aujourd’hui et c’est bien ce qui nous donne des raisons de nous inquiéter de ce communiqué de menace et d'intimidation du Bataillon Caicedo. Rappelons-nous le cas du massacre de San José d’ Apartadó, le 21 février 2005.Au cours du procès des militaires et des paramilitaires impliqués dans le violent massacre, qui avait touché des enfants de 11 ans, 5 ans et 21 mois, on a pu entendre le témoignage suivant comme justification glaçante de l’infanticide : « ces enfants seraient une menace dans l’avenir et textuellement il était dit qu’en grandissant , ils deviendraient des guérilléros (…) pour cette raison, on a donné l’ordre à la troupe (…) de les exécuter en silence ».[4] Il y a aujourd’hui une grande inquiétude chez les habitants de La Marina, car le guérillero abattu laisse une compagne, deux jeunes enfants, une famille, des parents, des frères et sœurs. Tous déclarés objectif militaire, tous harcelés, traqués et poursuivis pour crime de sang. L’armée a déclaré la guerre aux Diaz dans la Marina et porter ce nom équivaut à être dans la ligne de mire. Pour ajouter à la confusion, le communiqué parle ‘d’alias” Arcesio et ‘d’alias” Pompilio alors que ce sont les véritables noms de ces personnes. L’un d’eux, Arcesio est aujourd’hui emprisonné injustement en tant que dirigeant paysan d’Astracatol, en voie de jugement avec huit autres camarades, poursuivis pour leur opposition au projet hydro-électrique d’ISAGEN dans l ’Ambeima [ 5]. Arcesio est le père de Vanessa- c'est son vrai nom et un pas un pseudo -, guérilléra détenue, capturée et blessée au combat et qui a perdu un pied en prison faute d’attention médicale. L’autre, Pompilio (père de Giovanni, abattu et d’Enzo, en prison depuis quatre mois sans preuves) a été également persécuté dans le passé à cause de son engagement dans la lutte pour la terre pour les paysans en Colombie ; il est sorti de prison en 2010 faute de preuves. Que l’armée ignore la sentence d'un tribunal et continue d’insister dans ce communiqué sur le fait qu’ « alias » Pompilio serait un guérillero, démontre la toute- puissance de l’establishment militaire qui dans les zones de « consolidation » est devenu à la fois juge et bourreau. Il est important aujourd’hui que toute la Colombie et le monde sachent ce qui se passe à La Marina. Il est extrêmement important d’accompagner les processus paysans de cette zone, d’autant plus que la lutte pour la terre est à nouveau à l’ordre du jour national. Il est fondamental de regarder à la loupe ce petit coin du Tolima où l’armée est en train de mener la guerre sale contre des proches des insurgés et contre toute expression de résistance et d’organisation paysanne. Dénoncer cette situation est aujourd’hui une façon d’entourer la famille Diaz et d’éviter que la guerre sale puisse continuer pendant des siècles et des siècles.
José Antonio Gutiérrez D.
[1] http://www.quintadivision.mil.co/?idcategoria=341903 |
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