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L’UDC veut une double peine universelle: pour toutes et tous, soumission et conformisme

category italie / suisse | migration / racisme | opinion / analyse author Tuesday November 09, 2010 20:00author by Organisation Socialiste Libertaireauthor email infos at rebellion dot ch Report this post to the editors

La lutte pour l’émancipation, la libération et l’égalité humaines est la seule réponse

Il s’agit, dans toute la société et non pas seulement pour la seule immigration, de forcer les gens à accepter l’inégalité, la hiérarchie sociale, les conditions de travail fixées par les patrons et de remplacer les garanties collectives par la prévoyance individuelle que chacun-e pourra se payer, ou pas.
Sur le plan politique et culturel, une telle stratégie suppose l’imposition d’un conformisme généralisé, la marginalisation dans l’espace public de toute pensée critique, la liquidation de la culture de gauche liée à la volonté de transformation sociale, à l’espoir d’égalité et d’émancipation.
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L’UDC veut une double peine universelle: pour toutes et tous, soumission et conformisme

La lutte pour l’émancipation, la libération et l’égalité humaines est la seule réponse

L’UDC, un parti bourgeois d’avant-garde

L’UDC fait de l’immigration extra-européenne un banc d’essai pour une politique plus générale. Elle a le projet de transformer profondément la société en imposant un capitalisme ultra-libéral, un régime autoritaire, un conformisme généralisé et un ordre sécuritaire.
Liquider le cadre traditionnel de la justice bourgeoise, imposer un droit d’exception, mettre en pratique un traitement inégal des êtres humains bafouant les droits fondamentaux des individus, telle est la politique que l’UDC applique d’abord à l’immigration. Ensuite, ce sera notre lot commun.
Le traitement particulier réservé aux immigrés-es est ici autant un objectif qu’un moyen, L’UDC avant d’être un parti xénophobe est un parti bourgeois, plus précisément un parti bourgeois de l’avant-garde.
Le caractère excessif, la référence conservatrice, le goût pour l’imagerie et les symboles de l’extrême-droite des années 30 ne fait pas de l’UDC un parti méchamment réactionnaire. Elle est autre chose. Sa propositions politique autant que sa stratégie ont une autre envergure.
La politique anti-immigrés-es sert de cheval de Troie à une attaque systématique contre les classes populaires, le salariat, les femmes, les pauvres, les gens qui à un titre ou à un autre ne correspondent pas à la norme d’existence que l’UDC entend faire prévaloir.

L’immigration montre le chemin

On le voit encore avec l’initiative pour l’expulsion des criminels étrangers. Elle vise tout autant les éléments pénaux que les « abus » de l’aide sociale. Elle introduit une justice d’exception sur ce terrain.
La politique d’exception construite contre l’immigration, brisant systématiquement les acquis de la démocratie et du droit classiques, prépare une transformation d’ensemble de l’institution de la société, du pouvoir politique, du régime.
Dans ce processus, l’UDC a assurément un rôle d’avant-garde mais une grande partie du projet lui-même est portée par les forces bourgeoises plus « modérées » et, pour tout dire, par la très grande majorité de la classes politique, sociaux-libéraux compris. Que veut l’UDC ? Elle le proclame très clairement. L’UDC veut une société où la bourgeoisie domine sans limite et sans contre-pouvoir. Tout doit se soumettre à la valorisation du capital ce qui implique une « déprotection » croissante des classes populaires. Les objectifs sont clairs : détruire les assurances sociales, défiscaliser au profit des riches, démanteler les services publics, y compris l’école et le système hospitalier, remplacer les droits et l’aide sociale par un misérable système de charité publique.

Le 1984 des bourgeois

Il s’agit, dans toute la société et non pas seulement pour la seule immigration, de forcer les gens à accepter l’inégalité, la hiérarchie sociale, les conditions de travail fixées par les patrons et de remplacer les garanties collectives par la prévoyance individuelle que chacun-e pourra se payer, ou pas.
Sur le plan politique et culturel, une telle stratégie suppose l’imposition d’un conformisme généralisé, la marginalisation dans l’espace public de toute pensée critique, la liquidation de la culture de gauche liée à la volonté de transformation sociale, à l’espoir d’égalité et d’émancipation.
La démocratie classique elle-même devrait être vidée des quelques éléments de progrès qui perdurent sous sa convenance stérile pour constituer un régime plébiscitaire. Ce régime permettrait de faire enregistrer par une fraction de l’opinion toutes les politiques de domination tandis que la majorité de la société s’abîme dans la privatisation, dans l’isolement. Deviendrait dominante une indifférence contrainte, ignorante et cynique où le refus de considérer l’autre comme un être humain égal à nous-même constituerait la pièce centrale de la norme.
Celles et ceux d’en bas sont invités à accepter l’ordre, à se soumettre, à faire confiance à la charité, à la bonté et à la compétence des élites.

Deviens cannibale cher-e compatriote

La seule consolation de celles et ceux d’en bas titulaires du juste passeport devient l’appartenance en rang subalterne à une illusoire communauté nationale, la constatation (sempiternellement mise en scène par le spectacle médiatique) qu’il y a plus précaire qu’eux-elles et la participation à la traque des « abus » commis par de plus fragiles censés voler les biens communs et légitimes de la communauté nationale.
Alors que la société est partout frappée par l’insécurité sociale et la précarité de la vie, l’UDC promet prospérité et sécurité à condition d’accepter la hiérarchie et de se soumettre à l’ordre dominant.
Bien sûr, c’est la politique bourgeoise qui prend le bien commun et le remet aux classes privilégiées, aux seigneurs de l’économie et de la finance, mais pour le voir encore faut-il que celles et ceux d’en bas arrivent à pense l’injustice, l’espoir et la possibilité du changement. La gauche institutionnelle et les bourgeois se liguent pour disqualifier de telles pensées et de telles aspirations. L’UDC veut généraliser cette désespérance et avec elle la lutte de tous contre tous, la guerre civile entre les dominé-es. Les forces politiques bourgeoises et le social-libéralisme, avec moins d’outrance, ne font pas autre chose.

A une droite si dure, il faut une gauche forte

La lutte contre l’UDC est donc, urgemment, le combat contre la tentative de faire des immigrés-es des gens inégaux par rapport aux autres gens du peuple, des personnes qui du fait de leur origine auraient moins de droits que les autres. Mais cela ne suffit pas et cela n’aboutira pas si nous ne sommes pas capables d’ouvrir une lutte contre la société d’ultra-capitalisme, d’étatisme autoritaire et de conformisme généralisé que l’UDC impose pas à pas.
Pour résister, il ne suffit pas de dire la critique, la volonté et la raison de la transformation sociale, il faut aussi organiser, lutter, faire face, construire partout du contre-pouvoir contre la société d’inégalité, de pouvoir séparé, de déni et de mépris dans laquelle nous vivons.
Seules l’organisation, la lutte et l’action directe populaire pour l’émancipation et l’égalité sur tous le terrains de la vie peuvent vaincre cette droite si blochérienne et si arrogante. A une droite si dure, il faut une gauche forte.

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