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Le GARR condamne les violences contre les migrants/es haïtiens en République Dominicaine

category amérique centrale / caraïbes | migration / racisme | presse non anarchiste author Wednesday May 06, 2009 19:42author by Colette Lespinasse - GARR Report this post to the editors

PUERTO PRINCIPE, Haití.- La décapitation d’un jeune Haïtien à Santo Domingo dans l’après-midi du samedi 2 mai 2009, en présence d’une foule en colère, est un nouvel acte très grave qui vient s’ajouter à la série de cas d’agression enregistrés depuis le début de l’année contre des migrants/es haïtiens en République Dominicaine. Plusieurs de ces cas ont eu lieu en représailles, suite à des accusations portées contre des Haïtiens qui seraient les auteurs de crimes à l’encontre de dominicains. Selon les informations obtenues, l’Haïtien sauvagement assassiné ce samedi serait le frère d’une autre personne accusée du meurtre d’un dominicain qui lui aussi aurait été préalablement décapité.

Le GARR condamne ce double meurtre qui traduit une détérioration des relations entre Haïtiens/nes et Dominicains/es dans certaines communautés et le laxisme des autorités dominicaines qui n’agissent pas suffisamment avec fermeté pour empêcher la répétition de tels actes.

Cette nouvelle tragédie est aussi le résultat du laisser-faire du gouvernement haïtien qui n’accorde aucune attention à la communauté haïtienne en République Dominicaine et celui du comportement du chef de la Mission diplomatique haïtienne à Santo Domingo dont les interventions publiques se situent toujours à l’opposé des efforts des organisations de défense des droits humains qui réclament constamment protection et respect pour les migrants/es haïtiens dans ce pays. (C'est pas Cinéas l'ambassadeur ? Alors c'est normal, non ?)

Une fois encore, le GARR invite le gouvernement haïtien à revoir sa stratégie diplomatique par rapport à la République Dominicaine et à prendre des dispositions pour nommer dans ce pays de représentants capables de défendre valablement les intérêts d’Haïti et ceux des migrants. Dans cette perspective, il encourage le ministre des Affaires Etrangères à concrétiser sa promesse de doter les consulats d’unités de droits humains capables d’offrir des services à la communauté haïtienne.

Le GARR insiste pour qu’une enquête sérieuse soit menée autour de ces nouveaux meurtres et de plusieurs autres survenus depuis le début de l’année 2009. Il réclame la fin de l’impunité pour les agresseurs afin que de tels faits ne se reproduisent plus. Pour édification de l’opinion publique, le GARR publie une liste non exhaustive de faits graves survenus entre janvier et avril 2009 à l’encontre des immigrants haïtiens en République Dominicaine.


Janvier 2009

2 janvier 2009 : Dans la Communauté « La Cumbre », Esperanza(tout près de Santiago), des inconnus tuent d’une balle à la tête, Luc Georges, un Haïtien âgé de 36 ans(Source almomento.net);

14 janvier 2009 : Un jeune Haïtien de 20 ans, Schilchild Pierre, est décédé à l’hôpital de Santiago suite à des blessures par balles reçues de la part du Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière(CESFRONT), au moment où il tentait d’entrer clandestinement en territoire dominicain (Source almomento.net) ;

19 janvier 2009 : Un Haïtien de 30 à 35 d’âge est tué par un garde privé de plusieurs balles à la Vega. La victime est accusée d’avoir tenté de pénétrer dans un poulailler (Source : El Nacional) ;

21 janvier 2009 : Des inconnus tuent par balles Candido Felix, un Haïtien de 42 ans et un agent de la police dominicaine à Tamarindo (Est Santo Domingo) lors d’une prétendue attaque contre un colmado(magasin de provisions alimentaires) (Sources : Hoy) ;

31 janvier 2009 : Solidarité Frontalière, une organisation du Service Jésuite aux Réfugiés et aux Migrants (SJRM) lance un cri d’alerte après avoir accueilli à la frontière un Haïtien grièvement blessé qui affirme avoir échappé à une tuerie dans la zone de Santiago de Rodriguez, dans laquelle aurait péri trois des personnes qui l’accompagnaient. Selon le survivant, les Haïtiens ont été assassinés à coups de machette au moment où ils tentaient d’entrer clandestinement en République Dominicaine. Ils répondraient aux prénoms suivants : Elie, Monarque et Arniquez. Le blessé a été transporté dans un hôpital au Cap-Haitien, mais Solidarité Frontalière n’a pas pu vérifier l’endroit où seraient enterrés les trois cadavres (Source : Service de Communication Solidarité Frontalière) ;

Février 2009

4 février 2009 : Plus de 3,000 ressortissants haïtiens en République Dominicaine ont dû abandonner leurs zones de résidence sous la menace de leurs voisins dominicains qui les accusent d’être les auteurs d’actes délictueux dans la zone. Cela s’est passé dans le Secteur Sud de la province de Santiago (Source 7 dias) ;

12 février 2009 : Jean Pool D., journaliste haïtien exilé en République Dominicaine, affirme avoir été battu par des Dominicains pour avoir déclaré dans une émission de radio que le Meringue a vu le jour en Haïti. Le journaliste indique qu’il avait été intercepté par plusieurs Dominicains immédiatement après avoir laissé la radio. Ces derniers lui ont reproché de dénigrer la culture dominicaine, lui a craché au visage avant de le passer à tabac. « Je connais mes agresseurs et je suis prêt à les dénoncer par devant les instances compétentes », a-t-il fait savoir.

13 février 2009 : Franklin Espani, un Haïtien âgé de 19 ans est abattu de deux balles par une patrouille de la police dominicaine. La victime est accusée de vols répétés et de détention illégale d’armes à feu et d’avoir échangé des tirs avec la Police (Source : El Nacional).

17 février 2009 : Deux Haïtiens sont sauvagement battus à coup de crosses de fusils part un soldat du Corps Spécialisé de la Frontière(CESFRONT). L’un d’eux a dû être hospitalisé à Elio Fiallo (Perdenales). (Source : El nuevo Diario) ;

23 février 2009 : Le cadavre d’un Haïtien, Dulca Pierre, 52 ans a été retrouvé à Piedra Blanca, non loin de Dajabon par la Police dominicaine. Ce dernier serait un trafiquant de personnes. Selon les déclarations de l’institution policière, il aurait laissé Haïti pour échapper aux menaces de plusieurs personnes qu’il aurait escroquées. (Source :El Nuevo Diario) ;

25 Février 2009 : Freddy Batista, un Haïtien de 43 ans, est blessé par balles par le capitaine de la Police Nationale Dominicaine, Hector Bienvenido Urbáez. Selon une note de la police dominicaine, le policier a tiré en légitime défense.(Source : Listin Diario) ;

25 février 2009 : Plus d’une centaine d’Haïtiens/nes ont fui Higuey, une zone touristique à l’est de la République Dominicaine pour éviter d’être agressés par des habitants de La Ceiba et de El Salado qui voulaient se venger suite à l’agression dont aurait été victime un chauffeur dominicain par des Haïtiens (Source : El Nacional) ;

Mars 2009

5 mars 2009 : Le cadavre écartelé d’un jeune Haïtien de 24 ans, Jackie Emmanuel, a été retrouvé dans un terrain vide à Higuey. Selon des sources proches de la police dominicaine, l’haïtien aurait été assassiné par ses compatriotes (Source : El Nacional);

9 mars 2009 : Milot Lapointe, professeur à l’Université Autonome de Santo Domingo(UASD) et commerçant a été assassiné sur la route de Santiago par des inconnus qui ont stoppé sa voiture et l’ont criblé de balles (Sources : El Nacional).

26 mars 2009 : Gertrudis Montero, une Haïtienne de 38 ans a été tuée par balles pendant qu’elle voyageait à bord d’une motocyclette avec son fils et son époux près de la commune de Santa Rosa, à Bani.(Source : Almomento) ;

27 mars 2009 : Un pasteur haïtien, Denis Fellicier, a été tué à coups de couteau par un jeune dominicain de 18, Gonzalez Perez, aux abords de l’Eglise de Villa Mella, banlieue de Santo Domingo (Source : El Nacional);

Avril 2009

1er Avril 2009 : Une mère haïtienne et son fils ont été retrouvés étranglés à l’intérieur de leur résidence à l’est de Santo Domingo. Les victimes répondaient aux noms de Cristina Désir, 46 ans et Christian Désir, 12 ans (Source : El Nacional) ;

3 avril 2009: Le cadavre d’un Haïtien préalablement étranglé à l’aide d’une corde par des inconnus a été retrouvé dans les eaux de la station balnéaire Cano Copey à Montecristi. Un médecin légiste qui a examiné le corps a certifié que la personne est morte par asphyxie, suite à la strangulation.

7 avril 2009 : des agents de la migration dominicaine ont brutalisé une quarantaine de ressortissants-es haïtiens à bord même du bus qui les transportait vers la frontière (Source : Réseau Frontalier Jeannot Succès).

14 avril 2009 : Un Haïtien de 20 ans, a été lapidé sur le chemin menant à une ferme dans la commune de Neiba (Zone Barahona, Sud de la République Dominicaine). Selon les autorités, l’Haïtien a été tué par des gens qui l’ont surpris en train de voler dans une ferme agricole de Malvinas(Neiba).

15 avril 2009 : Trois Haïtiens et un Dominicain ont été blessés par balles et à l’arme blanche et une maison incendiée au cours d’une querelle qui a éclaté entre les deux groupes. Les blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital (Source : www.almomento.net).

25 avril 2009 : L’Haïtien Romane Noel, a été tué d’une balle à la tête par Pablo Jaquez, un sergent de la police touristique dominicaine, dans la zone de Cabarete. Le policier arrêté justifie son acte par le fait que l’Haïtien l’aurait passé en dérision.

Colette Lespinasse
Coordonnatrice du Bureau Exécutif
GARR

Related Link: http://www.espacinsular.org/spip.php?article7680
author by Elsie Haas - Elsie Newspublication date Sun May 10, 2009 19:17author address author phone Report this post to the editors

Ceci est un appel au boycott des produits dominicains.

L’économie prédomine dans les relations internationales.

Nous avons pu constater récemment l'importance du boycott dans les relations entre la Chine et la France.

Certains diront : "Oui, mais la Chine, c'est une puissance économique incontournable ...

Tout est relatif.

Haïti n'est pas Rien par rapport aux échanges économiques avec la RD.

1-Haïti représente le 3ième partenaire économique de Saint-Domingue.

2-Les travailleurs émigrés haïtiens, coupeurs de canne, maneuvres, artisans participent activement au développement de la RD. D'autant plus qu'ils sont sous payés, pas syndiqués et n'ont aucune protection sociale.

3- Les étudiants haïtiens –drôle d’idée d’aller faire ses études en RD- forment un contingent

relativement important qui apportent aussi leur quote part aux universités privées ou d'Eat de la RD.

4- Les artistes et artisans haïtiens procurent via leurs créations, aux touristes venus en RD, ce supplément d'âme qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans la Caraïbe qu'en Haïti.

5- les touristes haïtiens de la diaspora, s'ils ne veulent pas se rendre en Haïti, peuvent aussi bien alller à Cuba où ils trouveront pour la même somme d'argent des services équivalents sans l'handicap de soutenir l'économie de La RD.

On sait que les gens de l'importation en Haïti sont très liés à la RD où ils investissent, passent leurs week-end et envoient leurs enfants faire des études. Avec ces gens là, la cause est entendue, leurs intérêts sont opposés au boycott. Et d'ailleurs, l'appel au boycott ne s'adresse pas à eux qui ne sont pas les principaux consommateurs de produits de la RD.

A mon dernier séjour en Haïti, j'ai été scandalisée de voir que des produits de consommation courante et qu'on peut si facilement faire pousser tels que : citron, ail, oignon, tomate, salade, etc.venaient de la RD.

C'est carrément insensé.

D'autant plus insensé qu'à l'inverse de ce que l'écrivain internationalement connu, M. Gary Victor -il m'avait fortement énervé par son ton docte et ominscient- énonçait dans une de ses chroniques du journal haïtien Le Nouvelliste, à savoir que l'aïl dominicain était plus "beau" parce que plus gros - comme si la beauté avait quelque chose à voir avec la grosseur- que l'aïl haïtien. Et que comme quoi "tout aïl c'est aïl". Quelle surprenante affirmation, surtout venant de la part d'un enseignant !

Mèt Viktor, la vieille Aline et l'aïl, récit haïtien

Haïti a la chance dans son malheur, d'avoir un sol relativement vierge de pecticide et d'engrais chimiques. Ce qui fait que si l'aïl haïtien est petit et rachitique, dixit "Met Viktor", comme tous les produits bio qui effectivement n'ont pas le look vernissé et gras des produits dopés aux engrais chimiques, son goût est forcément différent.

Partout dans le monde, tous les pays, sans exception focalisent leur politique vers une plus grande autonomie alimentaire. Haïti a une chance extraordinaire dans son malheur, celle de n'avoir pas eu une agriculture industrialisée. Celle d'avoir des paysans qui ont une culture ancestrale et savante de production agricole correspondant aux différents sols et climats du pays, alors que la plupart des pays de la Caraïbe qui ont axé leur économie sur le tourisme sont totalement dépendants des importations de produits alimentaires.

Il s'agit d'un vrai défi à la hauteur de ce moment historique de crise économique qui touche le monde entier
Haïti peut et doit redevenir ce "paradis" tel que le décrivait Christophe Colomb quand il débarqua sur l'île il y a + de 500 ans.

La population est prête à relever ce défi. La consommation interne, 9M d'habitants, et l'exportation dans les autres îles comme par exemple Les Bahamas, Barbades en panne de production agricole, offrent des débouchés importants à la production et à l'agro-transformation.

Ca ne dépend que des hommes politiques de lancer ce programme de développement de l'agriculture. Le rôle premier des dirigeants d'un pays est d'assurer nourriture, éducation et santé à sa population.

Par contre, les obstacles à ce programme de développement sont de taille. Il ne s'agit pas de les minimiser.
1-La République Dominiquaine pour qui, comme dit plus haut, Haïti représente le 3ème partenaire commercial. 2-Les importateurs haïtiens associés aux entrepreneurs de la RD, qui représentent un lobby tout puissant capables de provoquer un désordre inimaginable dans le pays afin de maintenir leurs intérêts.
3- La communauté dite internationale, c'est-à-dire les institutions de Bretton Woods, FMI, BM et consorts, qui ont intérêt à maintenir la dépendance aux prêts et aux intérêts des prêts pour renflouer en dollars le économies occidentales- elles mêmes, comme on le sait et comme on a pu le constater récemment, largement subventionnées par les Etats et qui de ce fait peuvent exercer un dumping- une sorte de boycott- sur les produits des pays du Sud.

Comment contourner ces obstacles ?
A première vue, ils sont incontournables, de même que le système esclavagiste semblait à vie, de même que la papadocratie pouvait paraître à vie de par la machine de répression mise en place.
En Haïti, il est clair que la Minustah qui remplace l'armée et les macoutes dans le rôle de défenseur des intérêts des puissants, ainsi que les mercenaires narcotrafiquants, les zentellectuels mendiants et les ONG représentent une force de répression et de nuisance superactive et bien financée.

Face à ce groupe bien constitué, la population haïtienne, en grande partie non-lettrée, pauvre, manipulable et dont la plupart des leaders courageux et conscients ont été tués, est totalement désarmée, abandonnée aux appêtits d'un groupe de politiciens/commerçants féroces sanman, héritiers des méthodes de "l'ensauvagement macoute", capables d'employer tous les moyens, crimes , coup d'Etat "disparition", émeutes, famines, kidnappings pour maintenir le satu quo.

Cependant, les Indiens d'Amérique Latine, discriminés, exploités, violentés pendant 500 ans, et également non lettrés nous montrent l'exemple par leurs actions têtues de résistance , la vaillance de leurs combats pour l'accès à l'eau, à la terre, à l'éducation, à l'autodétermination.

Comme eux, les Haïtiens peuvent mener des actions déterminées d'occupation des sols, de mise en culture des terrains, de commercialisation des produits,etc.

Lors de mon dernier voyage en Haïti, j'ai vu les produits de la RD au marché et dans tous les "markets" mais j'ai vu aussi dans le Sud, dans la Grand'Anse, des citrons, des papayes, des corrossols, des vivres,etc qui pourrissaient par terre, faute de pouvoir être acheminés dans les villes.
Commençons déjà par aider les paysans à transporter leurs fruits, légumes, ignames, arbre à pains etc.

C'est possible mais c pas sans risques. Ceux qui travaillent pour les importateurs de denrées comestibles, il faut le savoir, n'hésitent pas à tuer.
N'êtes-vous pas étonnés que tant d'agronomes progressistes, comme Jean -Marie Romain -la liste est longue- ou de gardes forestiers aient été assassinés depuis 2004 ?

Les "terroristes" en Haïti, ne sont pas forcément ceux que l'on désigne comme tels et qui bien souvent font office de boucs émissaires

Les "amis d'Haïti" ne sont pas forcément ceux qui réclament à cor et à cri la privatisation, la refondation de l'armée, plus de sweatshops, plus de zones franches, une refonte du système foncier, le retour des Estimé, Cinéas, Achille,Namphy, Abraham, Apaid, Boulos, Lahens, Nadal et autres gens de la cour des Duvalier à la tête du pays.

Ces gens là, ça fait 50 ans qu'ils monopolisent le pouvoir économique -donc politique- et qu'ils étouffent le pays.

Il faut que ce cycle infernal s'arrête.

Il faut boycotter les produits de la RD.

Haïti peut et doit refleurir.

La population et les gens de la diaspora sont prêts à participer au konbit.

Ils ne demandent qu'une seule chose à leurs dirigeants, c'est de se conduire en "gouverneurs de la rosée"
Et à leurs zentellectuels de les laisser respirer en choisissant d'autres sources d'inspiration pour leurs romans et leurs films que lla misère du peuple.

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