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La gauche révolutionnaire et les mouvements sociaux

category amérique du nord / mexique | la gauche | opinion / analyse author Tuesday August 02, 2005 11:21author by Collectif anarchiste !Impact! - NEFAC Report this post to the editors

Un article de Ruptures no 5

Comment arriver à une révolution? Cette question a toujours été au centre des discussions dans l’extrême gauche. Depuis quelques temps, la stratégie de la NEFAC, celle de radicaliser les mouvements sociaux et de développer des politiques révolutionnaires à même ces mouvements, a été fortement critiquée par des éléments de l’extrême gauche autoritaire. Cet article nous permet de réaffirmer le potentiel révolutionnaire des mouvements sociaux autonomes.

Un passé «récent» de défaites

La classe ouvrière en Occident a subi des reculs importants depuis le début des années ‘70 (1). Il y a une continuité dans les attaques de la classe dirigeante. La réingénierie du gouvernement Charest est une reprise des politiques ultra-libérales implantées par Reagan et Thatcher dans les années ‘80 ou par Harris et Klein dans les années ‘90. Ces mêmes politiques, qui fondamentalement servent de moyens pour transférer la plus grande part de richesse possible des mains des pauvres aux mains des riches, ont aussi été l’œuvre d’une social-démocratie qui tend toujours plus vers la droite en raison du vent néolibéral. Au Québec, le syndicalisme de concertation, pour survivre, se contente d’un réformisme de régression au lieu d’aller chercher des gains. Il en est de même pour de vastes secteurs du mouvement communautaire. À l’exception de quelques moments d’ébullition (comme, par exemple, à l’automne 2003, moment fort des luttes contre le gouvernement Charest), le moral au sein des mouvements sociaux est assez bas. Il devient donc normal, dans un tel contexte, que les organisations sociales soient abandonnées par leurs membres et se bureaucratisent. Avant de plonger dans l’élaboration de notre stratégie pour développer des politiques révolutionnaires à même les mouvements sociaux, faisons un petit recensement des idées et des pratiques développées par la gauche révolutionnaire au Québec.

La gauche révolutionnaire

La gauche révolutionnaire est minuscule au Québec. Aucun parti, organisation ou tendance ne peut se réjouir de sa santé ou de son importance. On retrouve toujours une séparation entre groupes révolutionnaires pour qui le socialisme passe d’abord par l’indépendance du Québec et ceux pour qui «à la question sociale, il n’y a pas de solution nationale». Cette démarcation reste importante, même si la question nationale québécoise a été mise quelque peu de côté depuis le référendum de 1995.

Sur le flanc nationaliste, nous retrouvons principalement l’Union des Forces Progressistes, quelques-uns de ses éléments (dont le groupe Gauche Socialiste, trotskiste) et, aux yeux de certainEs, le Mouvement de Libération Nationale du Québec (MLNQ). Pour nous par contre, le MLNQ n’est pas de gauche malgré son imagerie libératrice et patriote. Ce qui est beaucoup plus fondamental, ce sont ses politiques xénophobes, qui développent la haine envers les immigrantEs et les anglophones, ainsi que leurs liens avec l’extrême droite. Pourtant, ils sont en mesure d’attirer des gens qui veulent un changement progressiste, voire même révolutionnaire. Dans ce sens, ils sont à considérer lorsqu’on fait un recensement de l’extrême gauche au Québec.

Les membres de Gauche Socialiste, ainsi que la branche de International Socialists à Montréal, sont présentement partagéEs entre le renforcement de leurs propres organisations ou l’avancement de leur tendance dans l’UFP. Elles seront sûrement perdantes dans la prochaine fusion UFP-Option Citoyenne, qui placera le «parti de la gauche» entièrement sur le terrain de la social-démocratie, où tout débouché révolutionnaire est évacué. L’UFP a tenté l’impossible en essayant d’être à la fois «le parti de la rue et le parti des urne», mais évidemment, nous les avons vu beaucoup plus souvent lors de campagnes électorales que lors de manifestations. C’est à se demander si leur présence dans la rue ne sert pas à augmenter leur membership. En privilégiant l’électoralisme, il ne pourrait être plus clair que leur but est d’aménager le capitalisme plutôt que de construire des mouvements de contre-pouvoirs qui pourraient le menacer.

On retrouve aussi dans l’UFP le Parti communiste du Québec (PCQ), branche locale du Parti communiste canadien (PCC). Le PCQ a beau être présent dans différentes instances syndicales ou communautaires, on ne peut vraiment pas affirmer qu’il soit actif dans les luttes puisque leur position se restreint à faire élire leurs membres dans à des postes-clés, ce qui revient à changer le leadership à leur avantage au lieu de pousser véritablement pour un changement positif. Il s’agit d’une méthode qui nous rappele tristement l’époque des staliniens et qui n’a rien apportée aux travailleurs-euses étant donnée son dogmatisme inutile. Sur le flanc gauche des mouvements révolutionnaires, il ne reste que le Parti communiste cévolutionnaire-comités d’organisation (PCR-CO) et le mouvement libertaire (2).

Lire la suite de l'essai...
http://nefac.net/node/1812

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