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La résistance de nos camarades a empêché les fascistes de pénétrer physiquement dans le local, mais n’a pu éviter les dégâts matériels que sont la destruction de la totalité des vitres et d’une partie du volet. Plusieurs personnes ont également subi des blessures légères durant cette agression qui a duré de longues minutes, notamment à cause de projectiles (pierres, outils métalliques, bouteilles en verre) lancés par les fascistes. Lors de leur arrivée puis de leur départ, les fascistes ont hurlé « on est chez nous », « la France au Français » et « morts aux juifs », comme signe de ralliement et de dispersion.
Cette attaque odieuse n’est pas un fait isolé. Près de 20 ans après l’incendie du précédent local de la Plume Noire par l’extrême-droite en 1997, elle s’inscrit dans la montée en puissance actuelle de l’extrême-droite et du fascisme, qui se traduit par une multiplication des agressions contre les minorités, des militantes et militants du mouvement syndical, féministe, antiraciste, LGBT et progressiste.
Nous sommes en colère et nous voulons l’abrogation de la loi Travail. Nous sommes en colère et nous refusons la mise en place d’un service civique obligatoire de neuf mois pour les jeunes. Nous sommes en colère car la destruction de la totalité du code du travail est sur la table et que c’est dès maintenant un enjeu majeur pour les droits des travailleuses et des travailleurs.
Nous sommes en colère contre ceux qui, tout l’été, ont instrumentalisé les attentats pour distiller le venin de la peur et le poison du racisme ; la haine et la division. Nous sommes en colère car cela fait des années que les gouvernements de droite comme de gauche accumulent les lois antisociales malgré des manifestations monstres, des blocages spectaculaires, des grèves fortes, des sondages négatifs.
Face à cette situation, la réponse des travailleur-ses, des chômeurs-euses et de la jeunesse ne peut être que de massifier encore le mouvement lors des prochaines journées de mobilisation. Mais si le nombre de manifestant-e-s est un moyen de pression, seul il ne suffira pas à faire reculer le gouvernement. Aujourd'hui, comme en 2010, ce qui fait réagir les gouvernants, c'est l'instauration d'un rapport de force, c'est quand on s'attaque aux porte-feuilles et qu'il y a un risque sérieux de blocage de l'économie. Ceci ne peut se faire qu'en multipliant des grèves qui se maintiennent dans le temps, partout où cela est possible.
Pour ne pas se disperser et s'épuiser, parce que réfléchir à la société de demain ne doit pas faire oublier qu'il y a un premier combat à gagner aujourd'hui, nous devons faire converger les initiatives existantes, investir et multiplier les espaces de construction du mouvement comme les Nuits Debout ou les assemblées générales.
Voir aussi:
XIIe congrès d'Alternative Libertaire
Tous les deux ans, Alternative libertaire tient un congrès, qui est sa principale instance décisionnelle. Les textes adoptés, après débats dans les Collectifs AL et lors du congrès, permettent de tirer les enseignements des années passées, de définir nos orientations et nos priorités pour notre activité quotidienne à venir.
Ce congrès a notamment été l'occasion d'adopter des textes sur le féminisme, sur l'antiracisme, sur l'écologie et sur le bilan de l'activité de notre courant communiste-libertaire depuis la fin du XXème siècle.
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 Les victoires de l'avenir naîtront des luttes du passé. Vive la Commune de Paris !
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