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La crise capitaliste et l'unité de la classe ouvriere

category bolivie / pérou / Équateur / chili | divers | opinion / analyse author Friday May 30, 2008 04:39author by Estrategia Libertaria - Chile - Estrategia Libertaria, grupo comunista anarquico chileno Report this post to the editors

Par Stratégie Libertaire, groupe anarcho-communiste chilien

Historiquement, la bourgeoisie a résolu les crises par les moyens de la situation que nous expérimentons actuellement: élargissement des heures de travail, salaires qui peinent à couvrir les besoins basiques, formes de contrat chaque fois plus flexibles (sous-contratation, travail illégal sans forme de contrat...), marginalisation des centres de travail, avec pour but de maintenir une masse de travailleurs sans emplois, permettant à la bourgeoisie de maintenir les bas salaires, et de cette forme contrôler les marges élevées de bénéfices entre autres. [ Castellano]
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La crise capitaliste et l'unité de la classe ouvriere

Par Stratégie Libertaire, groupe anarcho-communiste chilien

Chili et le panorama international

Le Chili est dans une période de décélération économique marquée par la hausse générale des prix, augmentant ainsi le coût de la vie de tous les travailleurs du pays. Le coût de la vie a augmenté de quasi 8% alors que les salaires se maintiennent avec une hausse symbolique de 1,8%. Il est important de mentionner que cette derniere correspond à une politique "anti-inflationnaire", qui cherche principalement le maintien des taxes élevées de benefices pour la bourgeoisie, proprietaire des grands monopoles économiques du pays, abusant et exploitant les travailleurs.

Ainsi se sont succédées diverses initiatives pour "réactiver l'économie", comme augementer la taxe d'intérêts, reduire l'impot des petites entreprises, la baisse de 50 pesos par litre d'essence, et comme médiocre substitut pour palier les hausses, 20.000 pesos (27,5 euros) par famille destinés au 40% les plus pauvres de la population (basé sur des instruments de mesures qui masquent la situation reelle).

Pour nous, ces moyens sont seulement mis en place pour retarder la crise et non pour l'empêcher.

Ils sont entrain de créer, en ultime instance, les nouvelles conditions sociales, pour activer avec plus de force, une offensive ouverte et directe de salariés dans ce nouvel épisode de lutte entre capital et travail.

Ce panorama s'est exprimé fortement lors de la récession originaire des Etats-Unis qui est entrain de se répercuter dans des pays comme le Chili qui dépendent des capitaux transnationaux. Si bien qu' il existe une relation mécanique entre crise économique et lutte de classes, on peut affirmer qu'avec cette crise finacière comme fond, a commencé une vague de mobilisation dans divers pays du monde comme Bolivie, Haïti, Argentine, Venezuela, Irak, France etc... Lesquels se démarquent par une nouvelle phase de recomposition politique de la classe ouvrière.

Dans ce contexte, nous pensons que le nouveau et particulier de cette crise est qu'elle tire son origine dans le coeur même du capitalisme mondial, et par sa continuité et son approfondissement affirme sa contradiction, donnant lieu à d'importants évènements dans la lutte entre les classes sociales d'autant plus dans les économies de pointe comme les notres.

Nous disons donc que si la crise ne se contient pas et qu'une récession arrive effectivement au coeur de l'économie mondiale, nous devons nous préparer à une période d'intensification dans la lutte de classes au niveau mondial qui présentera de nouvelles opportunités révolutionnaires pour la classe ouvrière et les secteurs populaires.

La situation nationale: éléments pour une politique libertaire dans la période actuelle

Alors que le gouvernement, comme bloc représentatif des classes dominantes et des organisations patronales, prépare une nouvelle offensive, les organisations de notre classe, spécialement les travailleurs des secteurs stratégiques de l'économie nationale, en lien avec les secteurs populaires, ont commencé un tardif "réarmement" social et politique, luttant principalement pour de meilleures conditions de vie. Les revendications principales tournent autour de meilleures conditions de travail et sociale passant par une augmentation des salaires pour compenser les hausses des prix des produits basiques, mais aussi la récuperation et la défense de certaines garanties comme le logement et l'éducation.

La réponse gouvernementale a été doublée. D'une part elle a renforcé la repression policière et la criminalisation systématique des mouvements sociaux en lutte, et d'autre part elle a cherché par la création de son pacte sociale un "gouvernement citoyen" symbolique, son expression la plus proche sont les comissions conseillères présidentielles en matière d'éducation, de politique du travail et de politique prévisionnelle.

Au sein de celles-ci, avec l'aide d'experts, et avec la collaboration que prète le réformisme, on cherche à contenir, amortir et discipliner les parties du peuple qui aujourd'hui s'organisent et se mobilisent, afin de préparer le terrain à une recomposition du contrôle total auquel prétend le patron sur la situation sociale du pays.

Cependant, celà a permis en grande mesure, le processus naissant de maturité politique du mouvement ouvrier et populaire. Nous voyons qu'entre les salariés s'installent de grandes potentialités révolutionnaires, lesquelles s'expriment systématiquement dans les mobilisations sociales de travailleurs, étudiants et habitants de quartiers.

A travers la pratique s'exposent des principes historiques de lutte comme l'independance de classe et l'action directe de masse, des formes avancés et subtiles de pouvoir populaire, qu'au delà de ses difficultés, et sans grande réflexion politique de la part des involucres, résultant des pratiques collectives et libératrices, qui vont madurant sur ce chemin d'avancés et de reculs, vers l'accumulation de force politique et sociale, pour l'articulation et la synthese d'un programme politique des travailleurs.

Pendant ce temps, le prolétariat chilien précise dans le scenario actuel, l'articulation ouverte et démocratique des secteurs mobilisés, convergent en plateformes de luttes spécifiques qui permettent l'unité fraternelle de ceux qui désirent, par exemple, avancer dans la construction et le renforcement de syndicats uniques par rame productive, ce qui permet la négociation "de fait", des conventions collectives pour toutes et tous les travailleurs (euses) d'une même activité économique, laquelle peut simultanément converger vers une organisation multisyndicale de classe et combative, ouvertement anti-capitaliste, où se renforcent les parties stratégiques de ce nouveau mouvement ouvrier.

Ces taches doivent être clefs pour tous les secteurs qui veulent faire de la crise sociale qui apparait une véritable opportunité révolutionnaire. Dans cette logique, alors que le contigent de travailleurs disposés à lutter et à se mobiliser augmente, les révolutionnaires et spécifiquement ceux qui se revendiquent du communisme libertaire ou anarcho-communisme, se doivent d'être lucides et audacieux afin de dessiner une politique intégrale ouvrière et populaire, naissant d'exemples récents de mobilisations.

Aujourd'hui plus que jamais, il est nécessaire d'être a la hauteur des principaux défis qui s'imposent au prolétariat de ce pays et du monde, dans l'état actuel des choses se profile un panorama sombre pour les travailleurs et travailleuses de ce morceau de terre.

Historiquement, la bourgeoisie a résolu les crises par les moyens de la situation que nous expérimentons actuellement: élargissement des heures de travail, salaires qui peinent à couvrir les besoins basiques, formes de contrat chaque fois plus flexibles (sous-contratation, travail illégal sans forme de contrat...), marginalisation des centres de travail, avec pour but de maintenir une masse de travailleurs sans emplois, permettant à la bourgeoisie de maintenir les bas salaires, et de cette forme contrôler les marges élevées de bénéfices entre autres.

C'est par cette crise capitaliste actuelle qui se manifeste par l'étouffement du patron néoliberal que peut et doit résulter pour nous autres, comme classe organisée et anti-capitaliste, une intention clairement révolutionnaire, communiste et libertaire.

De la crise du modèle au dépassement du capitalisme!

Pour un renforcement et une unité de classe!

En avant ceux qui luttent!



Santiago, 1er mai 2008

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