Solidarité avec les peuples d'Oaxaca au Mexique

De juin à novembre 2006 les enseignants et une grande partie de la population de l'Etat d'Oaxaca sont entré en rébellion contre le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, politicien corrompu et criminel qui avait commandé la répression contre les professeurs en grève.

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SOLIDARITÉ AVEC LES PEUPLES D'OAXACA AU MEXIQUE

De juin à novembre 2006 les enseignants et une grande partie de la population de l'Etat d'Oaxaca sont entré en rébellion contre le gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, politicien corrompu et criminel qui avait commandé la répression contre les professeurs en grève.

Ils ont occupé le centre de la capitale, bloqué de nombreux bâtiments administratifs, investi les radios et la télévision. Contre les nervis et les escadrons de la mort à la solde du gouverneur, ils ont érigé des centaines de barricades pour se protéger des attaques.

De nombreuses organisations sociales, culturelles, politiques ont créé l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO). Cette assemblée a décidé de ne plus reconnaître le pouvoir en place. Elle a exigé le départ du gouverneur et la transformation radicale des formes du pouvoir et des conditions de vie des gens.

Cette remise en cause du jeu politique institutionnel a effrayé les pouvoirs en place. Le gouvernement fédéral après avoir tenté de diviser le mouvement en négociant séparément avec les dirigeants syndicaux des enseignants a choisi de réprimer violemment le mouvement populaire. Le 29 octobre 4000 policiers anti-émeutes de la Police Fédérale Préventive ont occupé le centre-ville d'Oaxaca.

Le 2 novembre les forces de l'ordre ont tenté de détruire les barricades qui protégeaient l'université et d'y pénétrer. Après 7 heures d'affrontements, les policiers ont dû reculer face à la résistance des étudiant-e-s et de la population venue à leur aide.

Le 25 novembre, une grande manifestation a été férocement réprimée et des dizaines de personnes ont été arrêtées, frappées, torturées, menacées de mort et envoyées dans des centres de détention à l'extérieur de l'État.

Les militant-e-s et les porte-parole de l'APPO (Asamblea Popular de los Pueblos de Oaxaca) ont été recherché-e-s et incarcéré-e-s lorsqu'ils-elles étaient arrêté-e-s. Mais la victoire du gouverneur et des forces de répression n'est que momentanée. Le premier congrès de l'APPO qui s'était déroulé les 10, 11 et 12 novembre avait permis de franchir un cap. L'élection d'un conseil de l'État regroupant 260 délégué-e-s mandaté-e-s par les associations, les syndicats les partis mais aussi les quartiers et les barricades avait donné des garanties sur la non- confiscation de l'assemblée. Les communautés indigènes avaient alors décidé d'intégrer l'APPO, y apportant leur pratique du «commander en obéissant». Après les jours de terreur qui ont suivi le 25 novembre, le mouvement populaire cherche maintenant à reconstituer ses forces et maintient ses exigences. Avec les peuples d'Oaxaca nous exigeons :

• La libération immédiate de tou-te-s les prisonnier-e-s et l'abandon des poursuites ;
• La présentation en vie des disparu-e-s ;
• La condamnation des auteurs des agressions, des violences, des assassinats perpétrés contre les peuples d'Oaxaca ;
• Le départ d'Ulises Ruiz Ortiz.

Nous proposons de récolter des fonds pour venir en aide aux prisonnier-e-s et à leurs familles. association des familles des prisonniers (la COFADAPPO) :
virements bancaires au nom de Deysi Santiago Hernàndez
numéro de compte : 120-7895381
numéro de SWIF : BNMXMXMM
Banque : Sucursal 120 de Banamex
Calle Hidalgo # 821 Colonia Centro
CP 68000 Oaxaca