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Tuesday November 06, 2012 06:46 by OSL-Vaud - Organisation Socialiste Libertaire info at rebellion-osl dot ch
C’est un quartier populaire, 50 nationalités, des disparités générationnelles accentuées, beaucoup de groupes, une infinité de situations particulières, d’histoires singulières, des constructions contrastées. Les solidarités La solidarité, il faut creuser pour la trouver à l’intérieur du quartier mais elle finit bien par apparaître même si, à première vue se sont les solidarités hors quartiers qui l’emportent. Notamment celles qui relèvent de l’appartenance ethnique et de l’origine. Toutefois, notamment à l’intérieur des groupes d’âges ou dans les immeubles aussi, des solidarités sont tissées, des petites solidarités : aider le voisin, faire les commissions de quelqu’un, partager la garde des enfants. Cela ne se fait pas avec n’importe qui. Il y a des limites, des groupes affinitaires finalement assez cloisonnés. Dans ces situations, très souvent, c’est le concierge qui fait la différence. Il y a entre les concierges et les gérances un vrai conflit de classe. Tous les concierges ne sont pas des gens qui contrôlent et qui disciplinarisent les locataires. Il y en a qui fédèrent qui sont les points d’appuis pour le développement de l’entre-aide. Mais on est encore loin de ce qui fait un quartier comme référence sociale, spatiale et culturelle commune. Il y a aussi des jeunes, très nombreux très visibles. Ils ont une solidarité formelle fortement proclamée, revendiquée mais très souvent il y a des problèmes de loyauté, de division, des trahisons réelles ou imaginées. Une frange de cette jeunesse-là fait ouvertement référence à la rébellion des banlieues française sans que cette référence soit au fond autre chose qu’un signe formel d’identification. Pas une communauté. Politiques de l’ensemble Le quartier a ses points de socialisation : bibliothèque, parc, maison de quartier, magasins. Mais ce sont des lieux où les groupes se croisent sans se mêler. La politique de la Municipalité est à la fois de promouvoir un certain nombre d’instances et de socialisation, mais le minimum. En fait, un minimum nécessaire pour cadrer les gens, pour les limiter, pour enfermer les revendications et les formes d’organisation dans ce que l’institution tolère. Il faut éviter que les gens sortent du cadre. La tension entre une fonction socialisatrice et une fonction d’encadrement du service public est évidente dès qu’on se penche avec un peu d’attention sur la vie du quartier. Il y a un besoin évident de construire la socialité, de la diffuser. Même chez les jeunes qui revendiquent le plus fortement une certaine appartenance collective, l’utra-libéralisme guette, l’intérêt personnel immédiat prime souvent non seulement dans les relations avec les autres habitants du quartier mais aussi entre eux. L’atomisation menace sans cesse le groupe proclamé. Il règne une conviction sourde chez beaucoup de jeunes que la partie est perdue, finie, qu’ils sont déjà cassés que ça ne se remettra pas. Il y a naturellement aussi les problèmes de genre. Une discrimination pèse sur les filles, vient conditionner leur présence, tend à les normaliser pour les renvoyer au statut traditionnel dévolu aux femmes. Cette une tension destinée à liquider à un moment donné, irrémédiable, la liberté que leur donne encore leur jeunesse. Mais le pire ne l’emporte jamais, totalement. Les jeunes sont traversés par des tentatives et des efforts permanents et la culture commune, finit toujours par en pousser quelques-uns vers un flux de créations qui sont autant d’alternatives au destin que l’organisation sociale leur assigne. Chez les vieux, il y en a quelques-uns qui perpétuent quelque chose de l’ordre du vieux quartier ouvrier. Quand on cherche, on trouve de vieilles appartenances, des vieilles adhésions. Il y a toujours quelqu’un qui est ou a été militant, qui organise, qui socialise qui maintient le coup de main solidaire. Le territoire Le quartier ne connaît pas d’expulsions. Les loyers y sont trop bas est beaucoup de gens ont été assignés là, à ces logements modestes à ces barres d’immeubles qui font contraste avec les petites maisons ouvrières et les bâtiments collectifs plus anciens. Naturellement, les logements souffrent de mauvaises finitions ou ils sont trop petits. Souvent les familles s’entassent. Il n’est pas rare d’avoir trop d’enfants par chambres. Il y a la pauvreté aussi. Avec ses distributions de nourritures et la misère discrète mais têtue. La frontière Il y a aussi l’histoire de la grande frontière de ce quartier. Un terrain vert, une zone ouverte. Un endroit très libre qui pose donc la question sempiternelle de ces espaces désaffectés, indéterminés. Le pouvoir veut le réaffecter lui donner un but, le rendre utile et fonctionnel mais les gens ressentent que cet endroit tranquille s’il venait à disparaitre signifierait la suppression du seul territoire où ils ne sont pas sous le regard des autres. Cette liberté lui vaut des adhésions nombreuses mais qui n’osent pas s’afficher, se décliner systématiquement et ouvertement. Le quartier a encore un territoire homogène, des espaces qui communiquent, une frontière. Même si cela peut paraître facile, il a des âmes qui s’entres-croisent. Il y a des gens qui sortent très peu du quartier. Il est leur ancrage. Pas d’Etat ? Bien sûr, le quartier est saisi, comme partout, par la grande fantasmagorie sécuritaire. A la référence mythique des banlieues françaises répondent l’angoisse la rumeur, la tentation du repli. Que dire de cette référence aux banlieues ? Elle porte un imaginaire qui veut que là-bas il y ait des zones où les institutions ne vont pas, qui seraient hors droit. Mais cette liberté est au mieux ambigüe au pire vide. Elle recouvre souvent une espèce d’élan vers la liberté pervertie du capitalisme sauvage, d’une espèce d’esprit pionner désespéré où tout business est bon à entreprendre, où, en dernière instance, chacun peut se retourner contre l’autre. La lutte Cette revendication du hors droit est plus difficile pour les filles. Elles ont moins d’accès à l’espace public et, en même temps, elles semblent plus habitées que les garçons par le souci de franchir les frontières du quartier. Elles sont plus « sérieuses », plus occupées de leur réussite scolaire ou de leur avenir professionnel. Et tout ceci doit être compris, en partie au moins, comme la construction têtue des outils d’une certaine autonomie. Au fil de l’exploration du quartier vient immanquablement l’histoire de la lutte. Elle a réveillé, tissé tout ce qu’il y avait de solidarité, d’unité, de passages entre les gens. Le quartier s’est mobilisé pour maintenir une ligne de bus. D’abord ce furent les vieux qui portèrent la revendication, puis les parents, les enfants, les gens qui allaient et venaient pour le travail salarié. Dans la lutte, le parcours du bus avec ses étapes a servi d’agrégation à des solidarités nouvelles, avec des gens d’autres quartiers, avec des travailleurs des entreprises que le bus dessert. Il y a eu la conquête, toujours confuse, mais toujours recommencée d’une autonomie face aux politiciens décideurs. Des gens qui ne connaissaient rien à l’Etat ont appris. Des gens qui s’y étaient frottés ont passé leur savoir aux autres et le quartier pour cette occasion c’est constitué en contre-pouvoir, en auto-organisation. Il n’a pas délégué aux politiciens la gestion du problème, il s’en est gardé au moins une partie, il a exercé une pression permanente jusqu’à l’emporter. Dans cette échéance-là, il est devenu un sujet collectif. Chemin C’est un quartier populaire. Pour qui voudrait y lutter, pour celles et ceux qui discrètement s’y attachent déjà, il y a de quoi faire. Il y a des passages à ouvrir, du commun à construire, un bout d’expérience et de culture qui démontre que rien n’est aussi fermé ni aussi caricatural que le sens commun du pouvoir le veut. D’après les propos de quelques habitant-e-s |
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