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Tuesday October 30, 2012 11:58 by S. Nappalos - Miami Autonomy & Solidarity
Le Chili est un pays avec une riche histoire de lutte, et de profondes connections avec d’un côté, la domination, et de l’autre, la solidarité, de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Peut-être encore plus que les autres pays d’Amérique du sud, le Chili porte un modèle néolibéral partagé avec les pays impérialistes, et particulièrement les États-Unis, qui ont saigné le Chili pour des siècles. Mais encore, la distance physique comme le paysage politique ont gardé les mouvements de l’État chilien obscurcis pour beaucoup de révolutionnaires dans le Nord. [English] Le Chili est un pays avec une riche histoire de lutte, et de profondes connections avec d’un côté, la domination, et de l’autre, la solidarité, de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Peut-être encore plus que les autres pays d’Amérique du sud, le Chili porte un modèle néolibéral partagé avec les pays impérialistes, et particulièrement les États-Unis, qui ont saigné le Chili pour des siècles. Mais encore, la distance physique comme le paysage politique ont gardé les mouvements de l’État chilien obscurcis pour beaucoup de révolutionnaires dans le Nord. Le moteur économique du Chili est ses ressources naturelles. La pêche, l’industrie minière et la coupe forestière sont le cœur de la richesse, de la souffrance et de l’économie du Chili. Avec la montée des pays en voie de développement comme la Chine, l’Inde et le Brésil, de paire avec les avancées technologiques qui poussent la demande, le prix du cuivre a augmenté. Le Chili a les plus grandes mines de cuivre du monde et est le plus grand producteur de cuivre dans le monde. Pratiquement toute la richesse du Chili est extraite et exportée sous le contrôle de multinationales étrangères. Pratiquement toutes ces ressources sont accaparées dans les zones périphériques du Chili pendant que la richesse est concentrée en son centre. Les mines du nord et la pêche et les forêts du sud font vivre la population de Santiago. Le noyau central du Chili, largement organisé autour de Santiago, compte plus de 70% de la population. Cette division entre les périphéries, où sont extraites les richesses, et le centre, contrôlant l’exploitation, crée une contradiction au Chili. L’économie de Santiago est presque complètement dérivée des services, de la finance, etc., tous des secteurs alimentés par les industries d’exploitation des ressources. L’histoire chilienne elle-même reflète des divisions similaires dans la population autour de la richesse, du pouvoir et de la force. La classe victorieuse capitaliste qui a conquis le Chili de l’Espagne a construit un système de pouvoir peut-être encore plus autoritaire que les autres révolutions en Amérique du sud. Un gouvernement central fort et un système « présidentialiste » a affecté durant des siècles les chiliennes et chiliens combattant pour créer un ordre social plus juste. Mais bien sûr, ce fut peut-être ces structures et traditions qui ont fournis les outils supplémentaires aux pouvoirs impérialistes pour dominer le Chili dans le 20ième siècle. Les luttes contemporaines au Chili ne peuvent être comprises séparément de la montée et de la chute du gouvernement de l’Unité Populaire. Suite aux périodes de dictature et de troubles sociaux, la gauche a pris le pouvoir au Chili sur le dos de mouvements sociaux sans précédents visant à faire tomber un système de classes rigide, l’exploitation impérialiste des ressources du Chili et la pauvreté et la répression politique qui ont enserré le Chili depuis des lustres. Le résultat fut la victoire du premier président marxiste élu démocratiquement, et un nouveau chapitre dans l’histoire chilienne avec les efforts de nationalisation des industries, les mesures de protection sociale et les débuts d’une réforme dans un système de classes ossifié. Bien que les gauchistes concentrent souvent leur attention sur le gouvernement d’Allende et le rôle qu’a joué la gauche radicale dans les politiques institutionnelles du Chili, il est important d’être conscient d’un mouvement plus profond au sein de la classe ouvrière chilienne à cette époque. Aux côtés de la gauche institutionnelle officielle se trouvait un pouvoir populaire construit à travers la société chilienne. Alors que ce pouvoir se manifestait souvent en support au gouvernement d’Unité Populaire, il n’était pas confiné à ce rôle. Le pouvoir populaire a mené plusieurs expropriations populaires de lieux de travail, de grandes propriétés,… L’autogestion ouvrière est devenue une pratique et inspiration au sein des mouvements de la classe ouvrière pour dépasser ses leaders et avancer vers un socialisme plus ouvert. Par moments, celui-ci fonctionnait aussi comme un contre-pouvoir, quelque chose compris et théorisé comme dualiste par le Movimiento Izquierda Revolucionaria (MIR). Ainsi, durant cette période, nous observons les convergences de gauchistes officiel-le-s au pouvoir, de l’autogestion ouvrière, et du peuple dépassant leurs leaders en des temps-clés de rupture. Cette histoire spécifique des mouvements du Chili dans les années 1970 continue d’avoir de la résonnance et de l’impact sur la gauche au Chili et la société en général. Menacés économiquement et politiquement par la possibilité d’un Chili libéré, les pouvoirs impérialistes (particulièrement les États-Unis) ont agi pour détruire les mouvements du Chili. À travers une campagne combinée d’affaiblissement de l’économie par le terrorisme économique et un coup militaire sous la direction de Pinochet (qui fut nommé par Allende dans l’espoir de sa loyauté à la nation [NDT. Allende avait notamment nommé Pinochet commandant en chef de l’armée chilienne]), la bourgeoisie chilienne et les impérialistes étrangers ont commencé une campagne de barbarie et de terreur. Suite au coup réussi par Pinochet, où le gouvernement élu démocratiquement fut renversé et Allende est mort en défendant le palais présidentiel, le régime militaire commença à terroriser les chiliens et chiliennes, non seulement au Chili, mais littéralement à travers le monde. La terreur vint par vagues et cibla différents groupes en différentes phases. En gros, le but était d’éliminer physiquement la gauche, et abolir toute opposition physique et mentale à travers la torture, le viol, le meurtre et tous les moyens nécessaires pour forcer le pays en entier dans la soumission. Ceci inclue même l’assassinat des figures de l’opposition en terre étrangère aux États-Unis et en Europe. Les États-Unis ont cherché à utiliser le Chili comme laboratoire et modèle pour le tiers monde dans la conquête du gouvernement pour la domination mondiale et l’extension du contrôle impérialiste. La souffrance du Chili faisait partie d’un projet plus vaste sous le parapluie de l’Opération Condor, où les États-Unis, travaillant de paire avec la bourgeoisie locale et les forces militaires, ont installé des dictatures qui ont terrorisé les populations à travers l’Amérique du sud dans les années 1970 et ont littéralement cherché à supprimer la présence gauchiste à travers la torture, le meurtre, le viol et l’exil forcé. L’Économie chilienne fut reconstruite sur un pur modèle néolibéral largement conçu par les penseurs de l’École de Chicago de l’économie néolibérale. Sa richesse fut privatisée et vendue à des investisseurs étrangers (avec quelques exceptions, dont notamment des portions de l’industrie du cuivre qui demeurèrent nationalisées), et un système d’État autoritaire fut combiné avec l’austérité sociale, mettant le Chili dans une situation unique en Amérique du sud. Le Chili a subit une série de compromis entre la domination étrangère totale, et un investissement de capital augmenté. La position du Chili en rapport à ses ressources et sa position dans l’économie mondiale ont créé des contradictions au sein de la société. Aujourd’hui, la droite cite fréquemment ses statistiques démontrant la santé de la nation (largement gonflées par la demande mondiale pour le cuivre plus que touts autres efforts des économistes néolibéraux), troquée contre l’accroissement de l’une des plus sévères pauvretés pour l’austérité répandue, le servage de la dette et l’élimination du filet de sécurité sociale. La gauche critique avec raison les contradictions entre la richesse apparente d’une société construite sur la dette et l’austérité et la richesse qui est volée du Chili chaque jour par l’impérialisme. Bien que la dictature ait gravement estropié la gauche de l’époque, le peuple chilien ne fut pas vaincu. Il y eut une transformation entre les mouvements populaires menant à 1973 et ceux du début des années 1980. Les conditions se dégradant sous le Chili de Pinochet ont amené les gens dans les rues et ont créé des mouvements contre la répression et le niveau de vie. Les mouvements populaires ont continué à défier la dictature autant en termes de répression, que dans les maisons des gens, dans les écoles et dans les milieux de travail. Les étudiants, étudiantes, travailleurs, travailleuses et familles des disparu-e-s menèrent une lutte combative contre la dictature dans les années 1980, dont les mouvements armés de la gauche qui ont presque assassiné Pinochet en 1986. Alors que Pinochet servait l’impérialisme pour un temps, la brutalité et la rigidité de la dictature se sont éventuellement avérées être davantage une charge qu’un atout pour maintien du contrôle sur le Chili et sa richesse. Les mouvements furent capables de faire tomber la dictature et de prendre de la place, toutefois cela se produisait sous le contrôle et la gestion d’un capital local et mondial. Une période de transition eut lieu avec les 20 années de gouvernement d’une coalition de partis d’opposition (concertacion) qui laissa le néolibéralisme de Pinochet intact, tout comme les relations avec la dictature. Cette combinaison de victoire et de défaite allait de l’avant sur la base explicite de l’exclusion de la gauche radicale et la maintenance des rapports fondamentaux d’exploitation. La situation aida à créer d’un côté, les divisions autour desquelles les chiliens et chiliennes combattraient pour les prochaines décennies, et de l’autre, la crise de la gauche qui se trouva soit récupérée, soit exclue et qui travaillait à se réorienter en fonction des lignes changeantes de la lutte. Les luttes d’aujourd’hui contre l’austérité et contre le modèle néolibéral brutal du Chili prennent place dans ce contexte. Quoiqu’un peu isolé-e-s de la crise économique mondiale par la richesse du cuivre, les chiliens et chiliennes continuent de vivre les attaques sur leurs conditions de vie par la droite et les machinations du capital international.
L’Anarchisme au Chili
Le Chili a une histoire anarchiste relativement riche, similaire à plusieurs des pays du cône sud de l’Amérique du sud. Un très vaste et militant mouvement anarchosyndicaliste a été présent au Chili depuis le 19ième siècle et a construit plusieurs des premiers syndicats. Les anarchosyndicalistes chiliens et chiliennes ont construit les traditions libertaires au sein du mouvement ouvrier qui ont continué à avoir de la résonance même jusque dans les années 1940 et au-delà. Néanmoins, en définitive, l’anarchisme a entré dans une phase de dormance après les années 1920, quand la dictature d’Ibañez a délogé et attaqué avec succès le mouvement anarchiste et ses bases avec quelques exceptions-clés. Dans les années 1950, l’anarchosyndicalisme connaissait un renouveau significatif qui a eu des répercussions dans les années suivantes, en influençant le syndicalisme chilien après des grèves clés de cette époque. Il y avait plusieurs anarchistes aussi actifs et actives au sein du Mouvement pour la Résistance Populaire durant les années 1970, et plusieurs autres ex-membres du MIR sont devenu-e-s anarchistes en raison de leur expérience dans le MIR. En général toutefois, ce ne fut pas avant la période des années 1980 à 2000 que l’anarchisme renaquit au Chili. |
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