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Manifestations étudiantes au Chili: Analyse de la situation et son évolution

category bolivie / pérou / Équateur / chili | Éducation | opinion / analyse author Saturday August 13, 2011 10:34author by Ux Militante del FEL - Frente de Estudiantes Libertarios (FEL) Report this post to the editors

Analyse de la situation et son évolution

En résumé les étudiants de l’enseignement supérieur et secondaire ont été en mesure de passer de revendications sectorielles mineures au questionnement du modèle politique et économique, et cette transition a attiré la sympathie de différents secteurs sociaux permettant de prévoir un futur plus prometteur dans ce potentiel d’organisation populaire. Bien que les institutions n’aient pas été totalement dépassées, il existe aujourd’hui une nouvelle remise en cause des logiques néolibérales et de la classe politique, ce qui pourrait avoir comme conséquences favorables si un projet révolutionnaire était porté par le peuple organisé qui souhaite contester l’hégémonie du système actuel.
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Le mouvement étudiant au Chili a été un évènement dans la mobilisation sociale de l'après dictature et a réussi à ajouter une majorité d'étudiants à un processus de questionnement de quelques bases structurelles. Le mouvement étudiant au Chili a été un évènement dans la mobilisation sociale de l'après dictature et a réussi à ajouter une majorité d'étudiants à un processus de questionnement de quelques bases structurelles du système éducatif existant.

Si nous devions définir les éléments fondamentaux de la demande des étudiants , nous pourrions trouver de façon concrète que, bien que certaines revendications ne soient pas vraiment structurelles mais plutôt de l’ordre de la réforme, dans l’évolution des revendications des étudiants, ils sont reconnus, dans l’évolutions des revendications étudiantes comme des voix importantes au niveau des dirigeants et de la base qui a souligné les liens directs entre les changements souhaités et la nécessité de réaliser des changements fondamentaux, qui, évidemment, dépassent les revendications sectorielles.

Le scénario qui a émergé des mouvements étudiants au Chili est marqué par la faible crédibilité de la politique officielle de la société qui est le plus souvent non organisée et fragmentée, et a initié d’importants questionnements sociaux.

Les expériences récentes qui le confirment sont le soulèvement de la province de Magallenes contre la hausse du prix du pétrole, les gigantesques manifestations contre les projets de construction de centrales hydroélectriques dans le sud du pays (projet Hydro-aysen) et plus tard les protestations étudiantes , encore plus importantes, avec encore plus de participation, rarement vu dans le Chili contemporain, avec plus de 500000 personnes protestant pour l’éducation.

Un diagnostic plus ou moins partagé entre les diverses sphères politiques et les multiples organisations de gauche existantes dans le panorama des principales universités du pays font apparaître de graves problèmes sociaux tels que : accès à l’université marqué par les différences de classes sociales , un cout exorbitant des frais de scolarité , l’absence de démocratie à un degré plus ou moins important , et l’existence d’universités qui, ne respectant pas la législation en vigueur en profitent pour s’enrichir. Une discussion est en cours à l’intérieur de la Confédération des étudiants du Chili entre ceux qui veulent freiner la nouvelle réforme promise par le gouvernement, et d’autre part, veulent renforcer un projet éducatif défini par les étudiants.

Il faut prendre en compte divers éléments contextuels si on veut comprendre les richesses et les possibilités de ce mouvement. En premier lieu, la position du Chili comme terrain d’expérimentation néolibérale dans lequel l’entreprise a un rôle primordial et un Etat réduit à un rôle subsidiaire, et une population qui s’organise seule à certains niveaux. En second lieu, la position de faiblesse du premier gouvernement de droite depuis la dictature- et de son président en particulier- qui ont une faible opposition politique mais n’ont pas la sympathie du peuple. Un modèle d’éducation hérité de la dictature militaire et renforcé par les gouvernements successifs du Centre politique (La Concertacion) qui regroupe les membres du Parti socialistes et de la démocratie Chrétienne., qui ont donné un rôle significatif à la marchandisation de l’éducation à tous les niveaux et ont aidé à créer un système totalement ségrégatif et injuste où l’on trouve des institutions qui intègrent les étudiants, ayant un niveau économique élevé et d’autres qui intègrent des étudiants plus pauvres selon un tel niveau d’injustice que le prix d’une inscription universitaire excède toujours le salaire de la plupart des travailleurs chiliens.
Les conclusions précédentes sont importantes, puisqu’elles considèrent que certaines caractéristiques clefs du Chili, héritées de la dictature, étant présentes depuis des années, pourquoi est-ce aujourd’hui qu’émerge un tel mouvement ?

La réponse à cette question pourrait s’expliquer par différentes lecture d’une analyse plus longue des processus du mouvement. Néanmoins, il semble qu’il y ait un processus de maturation de la critique du système néolibéral imposé par la force et un niveau de participation étudiante croissant qui a évité la récupération par les leaders de la classe politique traditionnelle.

Le scénario actuel au début du mois d’aout est un peu différent de celui de juin quand les occupations des écoles et des universités et les manifestations de rues de plus en plus nombreuses. Malgré la faiblesse des médias gouvernementaux, il y a une impossibilité structurelle d’obtenir une éducation qui rompt avec le scénario néolibéral qui nous affecte.
En ce sens la victoire stratégique ne semble pas être possible à court terme mais c ‘est plutôt la reconstruction et l’organisation d’un tissu social qui font avancer vers une nouvelle société et un nouveau système d’éducation.

Cela se voit dans la radicalisation du mouvement des dernières semaines avec des combats de rues, des barricades et le soutien populaires dans les « concerts de casseroles » du 4 aout.

En résumé les étudiants de l’enseignement supérieur et secondaire ont été en mesure de passer de revendications sectorielles mineures au questionnement du modèle politique et économique, et cette transition a attiré la sympathie de différents secteurs sociaux permettant de prévoir un futur plus prometteur dans ce potentiel d’organisation populaire. Bien que les institutions n’aient pas été totalement dépassées, il existe aujourd’hui une nouvelle remise en cause des logiques néolibérales et de la classe politique, ce qui pourrait avoir comme conséquences favorables si un projet révolutionnaire était porté par le peuple organisé qui souhaite contester l’hégémonie du système actuel.

Related Link: http://www.fel-chile.org
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