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L’Equateur : Quel Bel Exemple De Courage !

category bolivie / pérou / Équateur / chili | impérialisme / guerre | presse non anarchiste author Friday October 08, 2010 01:57author by JOEL LEONauthor email joelleons at yahoo dot com Report this post to the editors

L’EQUATEUR : QUEL BEL EXEMPLE DE COURAGE !

coup d'etat en Equateur


L’équateur a vécu le 30 septembre dernier un moment de grand effroi qui risquait de bouleverser tout le paysage politique du continent. Si le coup avait été un succès, c’eut été le retour des généraux, donc un saut dans le temps de plus de 40 ans.
Le continent américain, dans sa genèse, est revendiqué par les Etats-Unis comme sa chasse gardée et s’implémenta le droit divin l’autorisant à définir le devenir de tous les peuples de l’hémisphère. Ainsi, ils ont élaboré une doctrine en ce sens qui consiste à dicter aux citoyens leurs comportements. Woodrow Wilson, le 28eme ancien président des Etats-Unis, eut à déclarer a propos de ses diverses interventions au Mexique que « Je vais leur apprendre à élire de bons dirigeants ». De 1913 a aujourd’hui, cette politique n’a pas beaucoup changé. Tous les dirigeants élus par les citoyens refusant de vivre avec la queue entre leurs jambes, sont assimiles a de très mauvais dirigeants qu’il faut renverser ou froidement éliminer. L’Amérique latine et les caraïbes font encore face au racisme et du désir excessif de richesse des pays occidentaux qui continuent à mettre en question la capacité de ces peuples à se doter de leurs propres dirigeants. Ainsi, ils ne cessent de tourmenter l’existence des autres habitants du continent.

Salvador Allende a ouvert la voie pacifique aux progressistes pour la conquête du pouvoir dans le continent en 1970. Il fut tristement assassiné le 11 septembre 1973. Jean B. Aristide a réédité le même exploit en 1991, il fut chassé du pouvoir 7 mois après. La résistance des peuples avait contraint son retour au pouvoir pour qu’il soit de nouveau écarté, cette fois non par la force publique régulière nationale haïtienne, mais par des militaires américains opérant a visière levée, le 29 février 2004. Cette date marque aussi la fin de la « doctrine de Monroe » comme on l’avait connue, car la deuxième invasion d’Haïti en moins d’une décennie, était aussi l’œuvre de militaires français qui cantonnaient dans les Antilles.

Hugo Chavez a connu le même sort en 2002, quand une fraction de l’armée, alliée a l’oligarchie et soutenue par Washington a tenté un coup d’état que les loyalistes ont défait. Manuel zelaya Rosales, président du Honduras démocratiquement élu, fut victime d’un coup d’état en 2009 pour ne plus revenir au pouvoir. Cet avant dernier coup suscitait déjà des réflexions et questions dans les milieux progressistes internationaux, à savoir : allons nous replonger dans le caudillisme de plomb des années 60. La tentative des policiers Equatoriens de renverser l’ordre démocratique légitime a levé le voile sur un éventuel plan de redéfinition des pratiques politiques latino-américaines jugées trop près des pauvres.

Ceux qui pensent que l’impérialisme est trop embourbé dans des guerres impopulaires pour prêter attention aux mouvements des peuples latino-américains et caribéens se trompent lamentablement. C’est mal connaitre l’objectif des empires ! A l’instar des Grecques, Romains et Anglais, les occidentaux pensent qu’ils sont supérieurs aux autres habitants de la terre, en particulier c’est aussi vrai des américains. Thomas Jefferson croyait que les Etats-Unis sont « l’empire de la liberté » ; Andrew Jackson définissait la mission de son pays « d’étendre l’ère de la liberté » ; Abraham Lincoln disait que l’Amérique représente « The last, best Hope of earth »)ndlr, le dernier et meilleur espoir de la terre).
Si la doctrine de Monroe, en fait celle de John Quincy Adams, a évolué en « manifest destiny » (destinée manifeste) et finalement au stade suprême [de l’impérialisme], les résultats pour les peuples du continent restent les mêmes. Si les Etats-Unis élisent Barak Obama, un noir, à la présidence, par contre la politique impériale n’a subi aucune modification. Les leaders top forts sont toujours perçus comme des animaux à abattre. Cuba est toujours sous embargo, les tentatives d’assassinat de Fidel Castro se comptent par centaines, le Zimbabwe est toujours victime de l’ostracisme traditionnel de l’international, les approches stéréotypées marquent toujours l’effort de compréhension des riches nations. Donc, le monde n’a pas change !

Les organisations internationales ne font que résonner la volonté des maitres du monde. L’organisation des nations unies a perdu de sa crédibilité pour avoir failli à sa mission de préserver les « générations futures de la guerre », de promouvoir « les droits fondamentaux » dans la « dignité et l’égalité des nations grandes et petites ». Au contraire, en Haïti les casques bleus violent des femmes et des filles, encouragent la prostitution, assassinent des prisonniers et massacrent des pauvres a cite soleil. L’organisation des Etats Américains se comporte comme le valet des États-Unis, et n’a aucun succès à son actif depuis son existence depuis plus d’un demi-siècle. Sans oublier que l’objectif fondamental de l’OEA était de combattre le communisme dans le continent. Donc, elle est réactionnaire dans son essence. Les peuples du continent doivent se dresser comme peuples libres pour décider de leurs sorts, spécialement en temps de coup d’état et d’autres conflits régionaux. Ainsi, l’initiative des pays latino-américains de se saisir du dossier Equatorien représente un tournant important dans le domaine du droit international, et elle est payante en termes de défi généré.

Je vais plus loin pour dire aux nations latino-américaines de créer une armée régionale pour prévenir les coups d’état réactionnaires favorables aux oligarchies locales et internationales. L’union des Nations Sud-Américaines, UNASUR, a joue un rôle important dans la manigance sanguinaire des putschistes de l’Equateur, en les pressurant à abandonner le complot sous peine d’être punis. Voila l’instrument diplomatique et politique nécessaire que chaque région ou continent du monde devrait se doter pour mettre en échec les assauts des puissances impérialistes et leurs alliés.

Les officiels occidentaux qualifient de démagogie populiste le mouvement sociopolitique en cours dans l’hémisphère. Une insulte grave aux citoyens qui ont renouvelé régulièrement leurs votes a des leaders qu’ils jugent capables de transformer leurs situations sociales et économiques. Comme quoi ils sont des idiots incapables de décider de leur sort. Pour cela, il faut toujours « the big stick » des anglo-saxons pour les ramener à la raison. Le message clair du peuple Equatorien est celui du tout le continent, à savoir que désormais nous sommes adultes et responsables de nos actes et de nos choix. Ensemble nous ferons échec à tous les complots impérialistes et oligarques. Notre destin est à nous, et a nous seuls !

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