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Reconstruction Nationale Versus Reconstruction Imperiale

category amérique centrale / caraïbes | impérialisme / guerre | presse non anarchiste author Monday August 02, 2010 12:47author by JOEL LEON - Haiti-liberteauthor email joelleons at yahoo dot com Segnalare questo messaggio alla redazione

Article paru dans Haïti-liberté de cette semaine.


RECONSTRUCTION NATIONALE VERSUS RECONSTRUCTION IMPERIALE
JOEL LEON

Haïti, le pays qui a mis en transe la déclaration universelle des droits de l’homme par la mise en déroute du système colonialiste, esclavagiste et raciste. Après 200 ans d’histoire, les élites, plongées dans la confusion ressuscitent les anciens maitres jadis éliminés.

Les dessaliniens sont mis à l’écart, Jean-Jacques Dessalines n’est plus cette référence de défiance qui faisait respecter l’haïtien. Se réclamer du sang sociobiologique du fondateur de la nation laisse l’impression qu’on est en retard par rapport à l’ambiance internationale dans laquelle croupissent les élites haïtiennes portées à singer un model incompréhensible et fallacieux. Pendant ce temps, l’américain vénère leur Abraham Lincoln…sans oublier l’Europe qui n’a jamais cesse d’implorer leurs ancêtres barbares, incluant Napoléon.

200 ans après, les blancs reviennent en force, cette fois pour ne plus sortir. Ils justifient leurs présences à partir de nos turpitudes politiques, de nos désordres administratifs…En fait, une réalité indiscutable, mais la contribution des « pays amis » dans cette descente aux enfers est plus que révélatrice. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les relations entre la république souveraine d’Haïti et les puissances occidentales pour comprendre le paradoxal dualiste entre les vociférations médiatiques et les politiques déstabilisatrices silencieuses des « grands hypocrites ».

L’ancien président cubain, Fidel Castro a commente ainsi les causes du sous-développement haïtien : « Haïti est le pur produit du colonialisme et de l’impérialisme, de plus d’un siècle d’utilisation de ses ressources humaines aux travaux les plus durs, des interventions militaires et de la ponction de ses richesses.». Bill Clinton, soit par ruse politique ou acte de foi, est allé dans le même sens, en admettant le rôle négatif de son administration dans la destruction de la capacité productrice du pays. L’essentiel de ce papier n’est pas de pointer du doigt les états qui ont participe à faire d’Haïti ce qu’elle est aujourd’hui mais, plutôt interpeller la conscience des patriotes haïtiens en soulevant le spectre de complot permanent comme toile de fonds. La dernière en date, la rencontre entre Barak Obama et Leonel Fernandez.

Le 12 juillet dernier, le président américain, Barak Obama, a reçu à la maison blanche en grandes pompes son homologue Dominicain, Leonel Fernandez. Visite bien préparée tant sur le territoire dominicain qu’américain, il suffit de jeter un coup d’œil sur le web site du département d’état pour se faire une idée. Si on compare la dernière visite du président haïtien, René Préval, facilement on pourra établir la différence entre, un président mal-aimé de celui bien-aimé. Obama a renforce le rôle dominicain avec ses chaudes félicitations et honneurs a l’endroit de Fernandez qui s’impose comme un leader régional dépassant le cadre restreint de la république Dominicaine. René Préval a accepté sans broncher le rôle de valet. Pendant que tout était la pour qu’il s’imposait comme défenseur historique de la cause de son peuple après le séisme assassin du 12 janvier, il a laisse passer la commande a l’oppresseur dominicain. Le ministre des haïtiens vivant a l’étranger, Edwin Paraison, a enfonce le dernier clou du rabattage d’Haïti a la république dominicaine lorsqu’il a annonce, sur le territoire dominicain même, que ce pays vient de décrocher une place comme membre de la « commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti » (CIRH). D’après les clauses de l’accord conduisant a la formation de cet organisme, pour être membre de la CIRH il y a des conditions à remplir, par exemple : il faut verser une somme non inferieure a 100 millions de dollars ou annuler la dette d’Haïti dépassant les 200 millions de dollars. République Dominicaine, a-t-elle réunie les deux conditions ou l’une des deux ?

Dans des milieux proches des missions diplomatiques en Haïti, on dit que c’est sur l’ordre express du président Préval que la république dominicaine est admise comme membre de la commission intérimaire. Les noms de Lesly Voltaire, potentiel candidat à la présidence, et celui d’Edwin Paraison, protégé du conseiller de Préval, sont les deux fers de lance qui ont entrepris une active et longue plaidoyerie en faveur de cette admission. D’après des sources généralement bien informées, le super conseiller du président Préval est le candidat soutenu par les Clinton et Fernandez au détriment de l’ambassadeur haïtien de Washington, Raymond Joseph. Celui-ci a perdu le soutien dominicain a cause de son journal, Haïti-observateur, qui ne cesse d’adopter des positions mitigées sur les relations entre les deux pays. La chancellerie dominicaine n’est pas satisfaite et décide de supporter Lesly Voltaire en lieu et place du partenaire de longues dates, Ray Joseph. Pour que Lesly puisse arriver à enrayer Ray du cahier dominicain, il doit faire des promesses très alléchantes, probablement incorporer Haïti a la république Dominicaine sous la forme d’un certain Commonwealth.

La façon dont s’est développé le rôle dominicain comme leaders dans le processus de « reconstruction » d’Haïti soulève beaucoup de réflexions, certains pensent qu’on fait face à une sorte de venture entre les États-Unis et la république dominicaine sur les questions haïtiennes. Au cours de la rencontre avec Obama, Fernandez a parle de dix ans pour la « reconstruction » d’Haïti, il a fait cette déclaration avec une certaine autorité telle, que beaucoup de penseurs, non seulement haïtiens, ne peuvent s’empêcher de le percevoir comme le nouveau maitre des lieux.
La république dominicaine est en pleine offensive en Haïti. S’il est vrai que les dominicains étaient les premiers à venir en aide aux victimes du séisme du 12 janvier, cela se comprend vue la proximité géographique, a cote de cela il y a sa machine infernale économique, diplomatique, militaire et culturelle qui ne se chôme jamais. La langue de Cervantès est en fortes progressions en Haïti, en plus de cela, Fernandez veut construire en Haïti une enceinte universitaire ayant une capacité d’accueil de 10.000 étudiants.

Dans un article publié quelques mois de cela dans les colonnes de Haïti-liberté, sous le titre, « l’occupation silencieuse de la république d’Haïti par la république Dominicaine », j’avais souligné le danger que peut représenter des milliers de jeunes étudiants et étudiantes haïtiens séjournant en république voisine. Aujourd’hui, avec cette initiative de construction universitaire il est clair que l’immixtion dominicaine n’est pas innocente. C’est pour cette raison que l’intérêt dominicain dans les affaires politiques haïtiennes est plus que fondamental. La politique n’est rien d’autre que le pouvoir. Donc, les élections qui sont en gestation constituent un élément important pour faire avancer leurs agendas a travers des élus « amis ». Entretemps Washington continue de s’en prendre au gouvernement haïtien, accusé de pratiquer la corruption comme système administratif pendant que le président vient de boucler une visite aux Etats-Unis même. On accule les organisations non gouvernementales de la même bêtise, tout en affaiblissant la force publique et les élites possédantes et intellectuelles. Nous sommes en face de feux bien nourris qui n’épargnent personne, incluant les propres alliés. Va-t-on utiliser les services de la république dominicaine pour administrer « l’entité chaotique ingouvernable » ou « l’état en totale faillite » cet, tout cela, parce que nous faisons face à une campagne de dénigrement systématique contre le pays dans sa globalité. C’est une tactique classique qu’utilisent les puissances impériales pour atteindre leurs objectifs, diaboliser et affaiblir un état, un parti, un homme tout en rehaussant l’autre.

L’état actuel d’Haïti requiert une révolution, période!

Le coup d’état ou kidnapping du 29 février 2004 a mis fin aux 14 années d’approches louverturiennes en Haïti dans nos relations avec l’étranger. Conformément à l’histoire nationale, logiquement c’est la stratégie dessalinienne qui devrait être mise en branle pour lutter contre les forces antinationales après la mise en déroute de la première tendance. Encore une fois, la lâcheté a triomphé ! On se perpétue dans des entreprises mort-nées comme des individus en pertes de repères. L’histoire nous enseigne que les régimes politiques, porteurs les germes de transformations sociales, qui pratiquent la confrontation comme stratégie de défense restent au pouvoir pendant longtemps. Fidel Castro, est l’exemple le plus fidèle en ce sens.

Lesly Manigat, historien et homme politique, a publie un papier dans lequel, avec stupéfaction, il a déclaré que la seule solution viable maintenant est la révolution, « tabula rasa ». Mais il a pris soin de mentionner qu’elle n’est pas possible, en présentant des considérations d’ordre géopolitique etc. Cependant, Fidel Castro a fait triompher la révolution a Cuba, et ceci en pleine guerre froide et plus près encore des cotes américaines. Vue l’état actuel généralisé de profondes crises, la simplicité n’est pas une option. La formule de reconstruction que l’on promote dans les couloirs des missions diplomatiques est pratiquement anty haïtienne parce sa conception est amputee de l’âme nationale. La pulsion indispensable à la reconstruction ne peut provenir du dehors. L’implication médiatique de la communauté internationale supportée par des figures de proue de la politique internationale nous contraint à une politique de faits accomplis. Ce qui rend le projet progressiste national plus difficile encore a exécuter. Il faut maintenant se défaire de la coquille internationale dictatoriale, ensuite promouvoir la solution nationale et convaincre les partenaires de bonne foi de la communauté internationale à s’embarquer avec le peuple haïtien dans cette aventure heureuse. Je veux parler des états modérés de l’Europe, du Venezuela, de Cuba, de certains états asiatiques et d’autres du Moyen-Orient. Pour y arriver il faut une politique de rupture épistémologique et concrète, c'est-à-dire récupérer le droit a la souveraineté nationale. Tout se fera à partir d’une révolution progressiste nationale sous la bienveillance de l’idéal dessalinien d’unité nationale. Les obstacles sont énormes, mais pas impossible à combattre et contourner.

Si la révolution n’est pas exportable, par contre elle est contagieuse. Cette peur de la révolution incite les puissances impérialistes à s’impliquer dans le processus de reconstruction d’Haïti. Un moyen sur de saboter le projet progressiste national révolutionnaire haïtien. L’expérience vénézuélienne ne cesse de faire école dans le continent. Hugo Chavez marche sur les pas de nos ancêtres qui avaient décrété avant même Léon Trotski, la permanence de la révolution. Nous pouvons d’une pierre faire deux coups, reconstruire le pays en fonction de nos réalités nationales et se réapproprier de notre apparat de leaders continental. Pour cela il faut que les penseurs se mobilisent constamment pour la matérialisation du rêve du père-fondateurs de la nation, Jean-Jacques Dessalines.

Penseurs nationaux/progressistes, la balle est dans votre camp pour promouvoir le projet national dessalinien a travers le pays et ailleurs. Unique moyen sur de mettre en déroute le projet international de la honte modelé sous l’expérience dominicaine.


JOEL LEON

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