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Thursday March 04, 2010 17:42 by Boris (AL Paris Sud) - Alternative Libertaire
La terre a tremblé à Haïti, dévastant la capitale Port-au-Prince. Au-delà de ses effets immédiats, le séisme met aussi en évidence les difficultés structurelles du pays. Haïti : Il n’y a pas de « malédiction »La terre a tremblé à Haïti, dévastant la capitale Port-au-Prince. Au-delà de ses effets immédiats, le séisme met aussi en évidence les difficultés structurelles du pays. « Un énorme silence est tombé sur la ville » [1]. Avec plus de cent mille morts et peut-être deux millions de sans-abri [2], le tremblement de terre qui a frappé Port-au-Prince compte parmi les pires catastrophes de l’histoire haïtienne. Le séisme a ébranlé la capitale du pays, n’épargnant ni les bidonvilles, ni les quartiers huppés – où se trouvaient les bâtiments gouvernementaux, les universités ou les ambassades. Quelques secondes auront suffi à dévaster la ville et ses environs, le 12 janvier dernier. Haïti avait déjà subi plusieurs cyclones destructeurs, ces dernières années. Il n’en fallait pas plus à certains pour évoquer la « malédiction » haïtienne. Comme le rappelait l’écrivain Dany Laferrière, le mot est à la fois insultant et impropre. Le malheur qui frappe Haïti a ses raisons. Port-au-Prince se situe sur une faille sismique : l’absence de tremblement de terre depuis un siècle, et la pauvreté du pays ont conduit à minimiser la prise en compte de ce risque. La situation d’Haïti permet de comprendre l’ampleur du désastre. Non seulement le séisme a largement touché les infrastructures existantes (hôpitaux, routes, etc.) mais le pays était déjà exposé à une crise sociale, économique et politique, depuis plusieurs décennies [3]. Des risques multiplesMalgré les circonstances, les Haïtiens et les Haïtiennes ont fait preuve d’une énergie et d’un courage saisissants, palliant parfois eux-mêmes l’incapacité de l’État ou le retard des organisation humanitaires. À Petit Goave, par exemple, ce sont les habitants qui assistent les blessés et prennent en charge la réorganisation de la vie quotidienne [4].Mais ces initiatives ne suffisent pas, faute de moyens adéquats : Haïti a besoin d’aide. Dans un communiqué, l’organisation politique Batay Ouvriyè résume bien la situation : « en plus de nous avoir frappé violemment, le tremblement de terre nous laisse sans recours autonome et nous dépasse complètement » [5]. Aux lendemains du 12 janvier, plusieurs menaces planaient sur les survivants, à commencer par le risque d’épidémie, le problème de l’accès aux soins ou à l’eau potable. Le séisme a aussi précipité des déplacements de population massifs, en impliquant de multiples difficultés, dans des espaces ruraux dominés par une agriculture vivrière déjà fragile [6]. Solidarité ou impérialisme ?Les populations attendent le secours des pays étrangers ou des associations humanitaires, disposant des moyens financiers et logistiques appropriés. Dès les premiers jours, des médecins cubains se trouvaient sur place ; les États-Unis ou l’Europe ont également acheminé une aide matérielle et humaine vers la région sinistrée.La solidarité internationale est dans l’immédiat impérative ; mais elle ne doit pas se muer en une simple expédition impérialiste [7], ou aboutir à des relations de dépendance. Au fond, l’aide humanitaire n’aura d’effet réel que dans la mesure où elle sera le fruit d’une concertation – entre les gouvernements étrangers, mais aussi et surtout entre ces derniers et les populations locales. Ce ne sont ni la détermination, ni les forces humaines qui manquent à Haïti, mais principalement les moyens matériels. Dans cette optique, il faut aussi réfléchir à la reconstruction du pays sur le long terme. Trois grands enjeux se profilent alors : l’annulation de la dette publique, la réforme agraire, et la fin des politiques libérales, qui ont largement contribué à miner la souveraineté alimentaire et l’agriculture haïtiennes. Autant de rupture nécessaires, pour ne pas réduire l’aide humanitaire à une démonstration de charité, aussi éphémère que superficielle.
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