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Conflits au Saguenay-Lac-Saint-Jean

category amérique du nord / mexique | luttes en milieu de travail | nouvelles author Saturday December 05, 2009 05:04author by Cause commune - Union communiste libertaire Segnalare questo messaggio alla redazione

Un texte du numéro 26 du journal Cause commune

À Dolbeau-Mistassini, la menace d’une fermeture définitive de l’usine de pâtes d’AbitibiBowater, qui comptait près de 280 travailleurs syndiqués en arrêt de travail depuis le mois de juin, provoque la colère et l’anxiété dans cette ville mono-industrielle du nord du Lac-Saint-Jean. Après s’être mise sous la protection de la loi sur les faillites en avril 2009, la multinationale explique qu’elle prépare une restructuration pour faire face à la diminution de la demande en pâtes et papiers, et ne cache pas qu’il y a très peu de chance de réouverture.

Fermeture «pour longtemps» à Dolbeau

Les 7 et 14 septembre, deux manifestations ont eu lieu réunissant respectivement environ 1500 et 5000 personnes. Les travailleurs ont habité pendant un certain temps un «village gaulois» de tentes devant l’usine et ont bloqué la route à des camionneurs envoyés par AbitibiBowater (ceux-ci avaient pour mission de sortir le matériel et le bois de l’usine). Dans les médias régionaux, la couverture des événements a été grandement centrée sur les élus et la Chambre de commerce, récupérant et masquant les actions des travailleurs.

Toute la communauté s’est mobilisée pour faire rouvrir l’usine et divers plans de sauvegarde ont été partagés. Un plan du Comité de soutien de l’usine de pâte AbitibiBowater a réclamé que la ministre des Ressources naturelles leur accorde le contrat d’approvisionnement (CAAF) de la scierie. Après quoi, les autorités de Dolbeau-Mistassini auraient exproprié la papetière et la scierie et le Comité de soutien les aurait géré.

Tout comme lors de la fermeture de l’usine d’Abitibi-Consolidated à La Baie en 2004, les gens de Dolbeau-Mistassini pourraient faire face à des moments très pénibles advenant la fermeture de l’usine. D’abord, beaucoup de gens déménageront ailleurs, le prix des maisons chutera, le nombre de faillites personnelles et commerciales grimpera, les PMEs des équipementiers et des sous-traitants qui travaillaient pour AbitibiBowater seront décimées et les problèmes sociaux augmenteront. Puisque le système capitaliste a sacrifié le futur de Dolbeau aux profits d’une multinationale, seule une communauté unie dans l’action pourra résister et créer des alternatives de développement. N’en déplaise à Jacques Brassard, l’espoir prend forme dans la lutte, légale ou illégale !

Aux dernières nouvelles, plus de 200 travailleurs de la scierie PFS de Saint-Fulgence, filiale d’Abitibi-Bowater qui a fermé, se retrouvent sur le chômage pour plus de 3 mois. La cinquantaine de travailleurs des scieries E. Tremblay d’Alma et de celle de Petit-Saguenay seront quant à eux prochainement mis à pied pour une durée indéterminée.

Grève sauvage à la mine Niobec

Le 26 octobre au soir, les mineurs qui rentraient travailler à la mine Niobec de Saint-Honoré, au Saguenay, propriété de la société Iamgold basée à Toronto, ont spontanément déclenché une grève et occupé la salle de cuisine. Les mineurs, excédés par les négociations qui avaient cours depuis 8 à 10 mois pour le réaménagement des horaires, ont effectué ce débrayage contre l’avis du syndicat. Le débrayage a été considéré illégal puisque la convention collective était encore en vigueur. Par cette action, les travailleurs ont dénoncé leurs horaires actuels – qui peuvent grimper jusqu’à 60 heures par semaine, à raison de 6 journées de 10 heures en ligne– et ont réclamé des horaires similaires à ceux de la mine Doyon de Val-d’Or, également propriété de Iamgold. Durant le débrayage, trois travailleurs non syndiqués ont continué l’extraction de minerai, mais les autres travailleurs dans la mine et à la surface se sont solidairement ralliés à l’arrêt de travail des mineurs.

Après un premier communiqué, où la direction a réclamé un rapide retour au travail sans accorder quoi que ce soit, celle-ci s’est par la suite engagée à poursuivre les négociations sur le réaménagement des horaires de travail. Le débrayage des travailleurs s’est terminé le 27 en fin d’après-midi.

Des menaces de poursuites contre les travailleurs ont été lancées par l’employeur, mais ont été retirées suite à la menace des travailleurs de reprendre le débrayage si le processus de poursuites ne cessait pas.

Saluons au passage le courage des mineurs qui, solidaires et déterminés à l’action directe par leurs conditions de vie, se sont tenus debout pour faire un face au patron.

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